Transports en région parisienne : les plaintes pour agressions sexuelles toujours plus nombreuses
Une note de la préfecture de police de Paris, épinglée par Le Parisien, fait état de plusieurs dizaines de milliers de plaintes déposées en 2020 pour agressions sexuelles dans les transports franciliens. Leur nombre aurait plus que doublé en dix ans.
57 000 : c’est le nombre de plaintes déposées en 2020, pour agressions sexuelles dans les transports franciliens, révèle le 31 août Le Parisien, note de police à l’appui. Soit une moyenne de 156 plaintes quotidiennes, «près de deux fois et demie de plus qu’en 2011», souligne le quotidien.
Une «insupportable réalité», d’autant plus préoccupante que ces données ne tiennent compte que des victimes qui font la démarche de porter plainte. Au sein de la classe politique, les réactions politiques se sont, elles, concentrées à la droite des Républicains où plusieurs responsables politiques ont dressé un lien entre l'immigration incontrôlée et ces chiffres.
L'immigration pointée du doigt à droite
«L'immigration hors de contrôle nuit gravement à la sécurité et à la liberté des femmes», a notamment réagi sur X (ex-Twitter) le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella. Même son de cloche du côté de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, qui fustige le «multiculturalisme nourri par une pression migratoire». «Nous devons mettre fin à l’immigration et expulser tous les délinquants étrangers», a également déclaré sur le réseau social le président de Reconquête Éric Zemmour.
Hormis ces personnalités et des membres de leurs partis, seul Nicolas Dupond-Aignan a dénoncé ce phénomène sans pour autant faire de lien avec l’immigration. L’avocat Pierre Gentillet, chroniqueur sur la chaîne CNews a également envisagé ces chiffres sous le prisme de l’immigration.
Selon le Min. de l’Intérieur 62% des agressions sexuelles commises dans les transports parisiens le sont par des personnes de nationalité étrangère.
— Pierre Gentillet (@Pierre_GTIL) May 31, 2023
Plutôt que d’indiquer comment aux femmes de s’habiller, expulsons les délinquants étrangers ! pic.twitter.com/uYXT3LpffU
Dans un rapport, publié fin 2020, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) soulignait que 63% des mis en cause dans des agressions sexuelles (viols, agressions et harcèlements) dans les transports d’Ile-de-France en 2019 étaient de nationalités étrangères. Une surreprésentation des étrangers qui montait jusqu'à 93% dans le cas des vols sans violence, un autre fléau transports en commun également en hausse ces dernières années.
Une situation sécuritaire dégradée à la veille des J-O.
Du côté des Républicains, les élus parisiens se sont montrés discrets. Et pour cause la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse est également présidente de l’établissement public «Ile-de-France Mobilité» et porte donc une part de responsabilité dans le chaos des transports parisiens. L’ancienne candidate à la présidentielle avait affirmé avoir elle-même été victime d’une telle agression dans les transports en 2018.
La note de police, sur laquelle se base Le Parisien pour son article, décrit des profils d’agresseurs variés en matière d’âge et 60 % de plaintes pour des faits d’attouchement de la part de «frotteurs». Les horaires privilégiés sont tôt le matin et tard le soir et les femmes représentent 9 victimes sur 10 avec parmi celles-ci près de la moitié (47,4 %) de jeunes femmes de moins de 25 ans. Selon le quotidien, ces agressions de type sexuel représenteraient «moins de 1 % de la délinquance globale sur le réseau francilien» des transports en commun.