Manuel Valls a-t-il refusé la liste des djihadistes français proposée par la Syrie ?
C'est en tout cas ce qu'affirme Bernard Squarcini, ancien directeur de la DCRI, Direction Centrale du Renseignement Intérieur, dans une interview publiée dans Valeurs Actuelles.
«Il y a deux ans, les services syriens m'avaient effectivement proposé une liste des Français combattant en Syrie», a révélé Bernard Squarcini dans son interview publiée dans Valeurs Actuelles ce 19 novembre.
Le Premier ministre Manuel Valls aurait alors répondu, toujours selon l'ancien directeur de la DCRI : «Pas question, nous n’échangeons pas d’informations avec un régime tel que la Syrie». Un refus motivé par «des raisons idéologiques», affirme Bernard Squarcini.
#Squarcini>> la #Syrie avait liste des djihadistes...
#Valls informé a refusé de coopérer pour raisons idéologiques? pic.twitter.com/OdG2bvt3Se
— Adrenaline ♈ (@adrenaline1001) 19 Novembre 2015
Ainsi aujourd’hui, la France «paie les conséquences de certaines décisions politiques», a regretté l’ex-responsable. «Comme M. Hollande traite Bachar el-Assad de tous les objectifs, les services syriens ne veulent plus coopérer avec les services français», a encore commenté Squarcini.
#AttentatsParis Une info dont les médias ne parlent pas : https://t.co/bDQm7T02Pl
— Sarkoziste #NS2017 (@Sarkoziste) 19 Novembre 2015
Ces révélations interviennent aprs les attentats du 13 novembre qui ont ensanglanté Paris. Plusieurs des personnes soupçonnées de ces attentats seraient passées par la Syrie, dont notamment Salah Abdeslam et Abdelhamid Abaaoud qui sont toujours recherchés par la police.
En savoir plus : comment Salah Abdeslam a échappé à la police trois fois après la tragédie
En Octobre 2014, le magazine Marianne faisait état de l'inquiétude des services français qui estimaient que la lutte contre le terrorisme nécessitait une collaboration extérieure avec la Syrie. Bernard Squarcini, cité par l'hebdomadaire, estimait: «Depuis l’arrivée de Laurent Fabius au Quai d’Orsay, tous les ponts ont été coupés avec Damas parce que Paris mise sur la chute du régime (...). Tous les djihadistes français partent là-bas. Comment les arrêter s’il n’y a plus de contacts, plus de négociations ?».