Seine-Saint-Denis : des femmes archéologues victimes de harcèlement

Seine-Saint-Denis : des femmes archéologues victimes de harcèlement
Une affiche accrochée devant un chantier de fouilles archéologiques à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Suivez RT en français surTelegram

Dans la ville de Saint-Denis, en banlieue parisienne, des femmes travaillant dans le cadre de fouilles archéologiques sont prises à partie par des riverains depuis plusieurs semaines. La ville tente de réagir, pour l’heure sans succès.

C’est une situation qui dure depuis plusieurs semaines, mais qui éclate seulement ce 18 juillet, à la faveur d’un reportage diffusé la veille par BFMTV, chaîne rapidement suivie par d’autres antennes.

On y découvre que des femmes archéologues sont quotidiennement prises à partie durant leur travail de fouilles dans la ville de Saint-Denis, aux portes de Paris. Insultes, injures sexistes et remarques déplacées ont ainsi cours aux abords du chantier et tout particulièrement depuis la montée des températures qui les poussent à revêtir des tenues plus légères.

Interpellées par des hommes mais aussi des femmes qui ne considèrent pas leurs tenues voire leurs positions comme adaptées, les spécialistes voient leur travail entravé par ces comportements hostiles. De son côté, la mairie de la ville a bien tenté d’intervenir en accrochant des panneaux demandant au public de respecter le travail des chercheurs.  

Entre indignation et indifférence

Le Rassemblement national a largement commenté cette actualité en dressant parfois un parallèle avec l’immigration, à l’image de l’élue de Nouvelle-Aquitaine Julie Rechagneux. Le député de l’Yonne Julien Odoul évoque de son côté «la submersion migratoire» qui entraînerait «l’islamisation de nos territoires et avec elle, le recul des droits et libertés des femmes».

De l’autre côté de l’échiquier politique, aucun des 12 députés que compte la circonscription n’avait réagi ce 18 juillet en fin d’après-midi. Un sénateur communiste des Hauts-de-Seine (92) a cependant apporté son soutien aux chercheurs en la personne de Pierre Ouzoulias, lui-même archéologue. Il a tenu à dénoncer «la misogynie crasse de quelques esprits étriqués».

La mairie désarmée

Le maire socialiste de la ville Mathieu Hanotin s’est montré discret dans la presse et sur les réseaux sociaux. La démarche de son équipe municipale de placer des panneaux indiquant la mention «Adoptez le bon comportement» n’a pas semblé suffisante pour ses détracteurs. «On est obligés de mettre des affichettes pour expliquer qu’en France, on n’insulte pas une femme qui a les bras nus», déplore sur le plateau de CNews le député de Moselle Laurent Jacobelli.

Le maire PS de la ville n’a pour l'heure pas réagi à ces incidents. Face aux caméras de télévision, c’est l'adjointe au maire Oriane Filhol qui a encouragé les femmes archéologues à déposer plainte et à appeler la police. Sur BFMTV, elle a cependant limité sa critique aux «hommes harceleurs», et fustigé les intentions «racistes» des commentateurs, estimant que les hommes se comportent ainsi partout. Pourtant, les témoignages rapportés des archéologues cités par BFMTV font état également de femmes à l’origine des insultes.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix