Lucie Castets envisage une candidature aux législatives à Paris face à Sophia Chikirou

Ex-candidate du NFP au poste de Premier ministre, Lucie Castets est poussée par les militants à se présenter dans la 6e circonscription de Paris, où réside et où est élue Sophia Chikirou (LFI). Cette initiative, en cas de dissolution, dépend d’une absence d’union à gauche ; Castets refuse un conflit direct si un accord est trouvé.
Lucie Castets, qui avait été désignée candidate du Nouveau Front populaire (NFP) pour le poste de Premier ministre en juillet 2024, pourrait franchir le pas des législatives. Selon des sources proches de l’ancienne magistrate, elle envisage de se présenter dans la 6e circonscription de Paris, où elle réside, en cas de dissolution de l’Assemblée nationale.
Cette zone, couvrant des quartiers comme Belleville et Ménilmontant, est actuellement représentée par Sophia Chikirou, élue de La France insoumise (LFI) et figure proche de Jean-Luc Mélenchon.
L’idée ne vient pas de Castets elle-même, mais des militants du NFP locaux qui la poussent activement. « Tout est parti des militants NFP de la circo qui la poussent à y aller, ça ne vient pas d’elle. Ça l’intéresse, parce que c’est chez elle, mais elle n’entrera pas en guerre pour une circo », explique une source à Libération.
Vers une division au sein de la gauche ?
Un proche tempère : « S’il y a un accord, elle ne se présentera pas contre Chikirou, car ce serait aller contre ce qu’elle prône. » Ce scénario ravive les frictions au sein de la gauche. En octobre 2024, Lucie Castets avait dû renoncer à une candidature législative partielle dans l’Isère sous la pression de LFI, qui exigeait qu’elle intègre leur groupe parlementaire.
« Ce sont eux qui lui ont d’abord tourné le dos. Elle n’a pas le sentiment de devoir leur être loyale. Elle ne tend pas l’autre joue », confie un de ses soutiens. Une socialiste anonyme anticipe : « On se posera la question de comment on la bat », vis-à-vis de Chikirou. Lucie Castets a partagé ses intentions avec Danielle Simonnet, députée écologiste de Paris.
Si les législatives anticipées surviennent sans union, sa candidature pourrait cristalliser les divisions du NFP, entre insoumis et modérés. À six mois des échéances potentielles, ce duel parisien s’annonce comme un test pour la cohésion à gauche.