Mort de Nahel : le gouvernement algérien se dit «choqué» par la mort de son ressortissant
Dans un communiqué, la diplomatie algérienne a regretté la mort de Nahel. Outre les condoléances à la famille du défunt, Alger a déclaré faire confiance à la France pour assurer la sécurité de ses ressortissants.
La mort de Nahel, binational français et algérien, a fait réagir Alger. Par l’intermédiaire d’un communiqué de son ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger publié le 29 juin, Alger a déclaré avoir pris connaissance de l’incident «avec choc et consternation», regrettant «la disparition brutale et tragique du jeune Nahel».
Le document précise que l’Algérie présente également ses «très sincères condoléances à la famille du défunt», assurant que cet événement a endeuillé le pays.
Plus de 500 bâtiments publics incendiés en une nuit
Néanmoins, le communiqué algérien indique qu'il fait «confiance» à la France pour «assumer pleinement son devoir de protection (…) et de sécurité» envers ses ressortissants habitant dans le pays. Le gouvernement algérien suit «avec une très grande attention les développements de cette affaire tragique», tout en ajoutant qu'il est «aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve».
L’Algérie n’abandonne pas ses Enfants . #JusticepourNahel 🕊️🇩🇿 pic.twitter.com/wzMvgMjQYj
— Asmahane Bachir Bouaidjra اسمهان بشير بويجرة (@Asbachirb) June 29, 2023
L’ambassade algérienne en France a également réagi sur Twitter en faisant part de sa «vive émotion et profonde affliction suite à la disparition tragique du jeune Nahel».
De son côté, l'ONU a demandé ce 30 juin à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale au sein de ses forces de l'ordre, trois jours après la mort d'un adolescent tué par un policier. «C'est le moment pour le pays de s'attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l'ordre», a accusé Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, lors du point de presse régulier de l'ONU à Genève.
Nahel a été tué le 27 juin suite à un refus d’obtempérer à Nanterre dans les Hauts-de-Seine. Le policier impliqué dans la mort de l’adolescent a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, le 29 juin, a annoncé le parquet. Le fonctionnaire de 38 ans a été transféré à la prison de la Santé, dans le XIVe arrondissement de Paris, et mis à l'isolement.
Depuis maintenant trois nuits consécutives, des émeutiers dans plusieurs villes de France prennent d’assaut des magasins et des supermarchés en incendiant bâtiments publics et voitures.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé que 249 policiers et gendarmes avaient été blessés dans la seule nuit du 29 juin. Aucun blessé grave n'a été signalé. Selon le bulletin de synthèse de la protection civile, près de 500 bâtiments publics ont été incendiés dans la même soirée.