Crise diplomatique entre la France et l'Italie : Darmanin réitère ses critiques contre Meloni
- Avec AFP
Gérald Darmanin a maintenu ce 17 mai ses attaques contre la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qu'il avait accusée d'être incapable de gérer les problèmes migratoires de son pays.
«Quand on fait des promesses inconsidérées, quand on est un membre d'extrême droite – Mme Meloni n'est pas franchement une progressiste de gauche –, on s'aperçoit que la réalité est plus dure», a déclaré sur France Inter, le 17 mai, Gérald Darmanin.
Début mai, le ministre de l'Intérieur avait déclenché une crise diplomatique entre la France et l'Italie en affirmant que Giorgia Meloni était «incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue». Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani avait annulé sa venue à Paris, prévue le jour même, faute d'excuses du ministre français.
Darmanin assume son attaque
«Mon attaque n'est pas contre les Italiens (...) mais contre les personnalités politiques», a enchaîné Gérald Darmanin. «On a le droit de dire que Mme Le Pen, Mme Meloni, n'ont pas le bon modèle.»
Gérald Darmanin a relevé que la Première ministre italienne avait, de son côté, «beaucoup insulté le président de la République», Emmanuel Macron. Faisant valoir que la question de l'immigration était «difficile» à résoudre, il a affirmé que dans ce domaine «les solutions de l'extrême droite ne marchent pas».
Gérald Darmanin a par ailleurs assuré qu'il y avait eu une augmentation de «18%» des expulsions par rapport à l'année dernière, alors que la droite LR, notamment, lui reproche une absence de résultats dans la gestion des flux migratoires. Le ministère a précisé avoir recensé au cours des trois premiers mois de 2023 un total de 5 464 éloignements, soit une augmentation de 18,8% par rapport à la même période de 2022. S'agissant des refus à la frontière, ils ont été en hausse de 14% au cours des trois premiers mois de 2023.
Le ministre a dit «espérer» que son texte sur l'immigration, pour lequel il doit trouver une majorité au Parlement, soit adopté «d'ici à la fin de l'année». Il a souhaité que ce texte soit celui qui avait été examiné par le Conseil des ministres en février dernier.