Devant le Congrès, François Hollande détaille un véritable plan de bataille
Le ton était ferme, voire martial. Le président Hollande a détaillé dans son allocution les mesures qui seront prises par le gouvernement pour parer au danger terroriste.
C'est un discours doublement symbolique que François Hollande a fait devant le Parlement réuni en Congrès. D'abord, il s'exprime devant toute la représentation nationale trois jours après les attentats sanglants de Paris. Ensuite, il s'agit là d'une procédure extrêmement rare qui n'intervient généralement qu'en cas de modification de la Constitution.
Plusieurs éléments ressortent de l'intervention du chef de l'Etat.
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- C'est la guerre et elle est nationale comme internationale
Pour le président, le constat est simple: la France est en guerre. Selon lui, cette guerre qui a commencé déjà il y a plusieurs années, demandera du temps. Il a fait ainsi un lien direct entre les interventions au Mali, en Syrie et en Irak, les englobant dans un ensemble plus large de guerre contre le terrorisme.
Réaction au discours de François #Hollande au #CongresVersailles. pic.twitter.com/qhVNA7lfqm
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 16 Novembre 2015
S'il estime que la France «doit augmenter les moyens» dans cette guerre, il a insisté sur le fait qu'elle ne se gagnera qu'avec une coordination internationale. D'abord au plan européen, puisque l'Europe devrait être saisie afin qu'elle apporte son aide. De même, François Hollande doit rencontrer prochainement Barack Obama et Vladimir Poutine. Enfin, le président français demandera au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution afin de lutter contre le terrorisme.
- Une unique coalition
François Hollande a affrimé sa volonté de rassembler la communauté internationale, expliquant que «la France parle avec tout le monde, l'Iran, les pays du Golfe, la Turquie...».
- Poursuite des frappes
«Nous poursuivrons ces frappes au cours des semaines à venir. Il n'y aura aucun répit et aucune trêve. Le terrorisme nous le combattons partout» a martelé le Président de la République.
- Etat d'urgence de trois mois
Le Président a demandé au Parlement de faire perdurer l'Etat d'urgence pendant "trois mois". Le Parlement devra aussi élargir et moderniser les moyens au service de l'Etat en cas d'Etat d'urgence.
- Une Constitution révisée pour s'adapter à la menace terrorisme
François Hollande a été clair : «Cette guerre appelle un régime constitutionnel nouveau». Ainsi, entre autres mesures, il souhaite que la déchéance de la nationalité évolue car il devrait être possible de «déchoir quelqu'un de sa nationalité, dès lors qu'il est né Français et qu'il a une autre nationalité».
Bientôt le #presidentHollande décrétera t-il le couvre-feu? Finalement les socialistes aiment la guerre...
— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) 16 Novembre 2015
Quant aux personnes fichées par les services, François Hollande saisira le Conseil d'Etat pour connaitre les options législatives dont l'Etat dispose les concernant.
#Hollande#Congres : l'État d'urgence permanent ? A chaque fois, ce sont vos guerres, à chaque fois ce sont nos morts !
— Olivier Besancenot (@olbesancenot) 16 Novembre 2015
- Le Pacte de sécurité plutôt que le Pacte de stabilité
Pour le président Hollande, pas de doute, cette guerre nécessitera également plus de moyens. 5 000 emplois de policiers et de gendarmes devraient être créés d'ici 2 ans, et ces créations seront portées à 10 000 sur le quinquennat. Le ministère de la Justice disposera, lui de 2 500 personnels supplémentaires. L'armée ne subira aucune diminution d'effectifs jusqu'en 2019.
#Hollande#Congres. Le sécuritarisme, l'État d'urgence et la guerre ne font pas partie de la solution contre le terrorisme mais du problème!
— Olivier Besancenot (@olbesancenot) 16 Novembre 2015