Un hôpital privé de Nancy contraint de fermer ses urgences par manque de soignants

- Avec AFP

Un hôpital privé de Nancy contraint de fermer ses urgences par manque de soignants© Suliane FAVENNEC / AFP
Un soignant au centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF), à Pirae, en septembre 2021 (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Déclarant rencontrer des problèmes de recrutement des soignants et des médecins, l'hôpital privé Nancy-Lorraine a décidé de fermer définitivement son service des urgences, ouvert en 1999.

L'hôpital privé Nancy-Lorraine, rattaché au groupe Elsan, a annoncé la fermeture définitive de ses urgences, justifiant sa décision par «la problématique critique de recrutement des soignants et des médecins».

Le service des urgences, qui accueille 40 patients quotidiennement, avait déjà connu plusieurs fermetures temporaires depuis le printemps 2022. Selon la direction, le service, ouvert en 1999, fonctionnait avec seulement trois médecins titulaires sur 10, et huit infirmières titulaires sur 18.

Tous les jours, nous devions aller chercher des intérimaires

«Tous les jours, nous devions aller chercher des intérimaires. La recherche de personnel occupait une grosse partie du temps des ressources humaines», explique à l'AFP Olivier Teissèdre, directeur de l'établissement. «C'était chronophage, c'était une source de stress de ne jamais savoir si nous allions maintenir le service ouvert, parfois même pour la nuit à venir, et c'était problématique pour l'organisation des soins sur le territoire, avec le CHRU [de Nancy] qui devait pallier nos fermetures», souligne-t-il.

La fermeture a été décidée «en concertation» avec le CHRU de Nancy et l'Agence régionale de santé (ARS), selon l'hôpital, qui assure, dans un communiqué, qu'un «accompagnement personnalisé» est prévu «pour chaque salarié du service».

«Ce n'est pas une bonne nouvelle», réagit Christian Rabaud, le président de la commission médicale d'établissement du CHRU de Nancy, qui s'apprête a accueillir le flux de patients additionnel. «Aux urgences, on est en capacité de faire face, même si ça implique d'augmenter les effectifs» à moyen terme, poursuit-il, ajoutant : «Le service est bien tenu, l'ensemble des postes sont occupés». Néanmoins «ça va poser des problèmes immédiatement», tempère-t-il. «Sur la quarantaine de patients supplémentaires qui vont se présenter, certains devront être hospitalisés. Ce sont des lits qui ne seront plus disponibles pour l'activité programmée, qui souffre déjà beaucoup», a fortiori après l'épidémie de Covid qui a provoqué des difficultés de prise en charge.

Christian Rabaud pointe aussi le «deux poids, deux mesures» entre le secteur public et le privé dans l'accueil des urgences. L'établissement privé «s'est-il donné les moyens de renforcer les urgences au détriment du reste ? Je ne pense pas», remarque le président de la commission médicale d'établissement du CHRU de Nancy. Et de poursuivre : «Mais nous, c'est ce qu'on va être contraints de faire. Il faut comprendre que ça participe à la lassitude qui s'installe chez certains de nos personnels.»

Sollicitée, l'ARS Grand Est n'avait pas réagi en milieu de journée.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix