«Dîner des sommets» : le siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes perquisitionné
Ce 21 février, une perquisition a été menée au siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre de l'enquête ouverte par le PNF au sujet du repas fort onéreux organisé avec les deniers publics par Laurent Wauquiez à l'été 2022.
Des enquêteurs du parquet national financier (PNF) se sont rendus à l'Hôtel de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le 2e arrondissement de Lyon ce 21 février, relate entre autres BFM TV. Ils ont procédé à une perquisition des locaux concernant l'organisation du «dîner des sommets» de l'été 2022, un repas qui aurait coûté une centaine de milliers d'euros au contribuable et pour lequel Laurent Wauquiez, président Les Républicains de la collectivité, a été épinglé par Mediapart.
Selon le cabinet du président LR de la région, cette perquisition s'est déroulée dans les locaux de la collectivité en l'absence de Laurent Wauquiez.
Comme le rappelle la chaîne d'information en continu, la région fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte des chefs de favoritisme, recel de favoritisme et détournement de fonds publics, qui vise les conditions dans lesquelles ont été organisées ce fastueux dîner.
Tenu au château de la Chaize dans le Beaujolais, le banquet avait rassemblé une centaine de convives, dont le fondateur de l'entreprise BioMérieux Alain Mérieux, le magnat de l'évènementiel Olivier Ginon, la star du tennis Jo-Wilfried Tsonga, le skieur Alexis Pinturault ou encore le président du directoire du groupe M6 Nicolas de Tavernost.
La note, pour chaque convive, aurait atteint environ 1 100 euros, ce qui avait provoqué l'ire de l'opposition régionale, ne manquant pas de souligner le contraste avec la bonne gestion dont se targue régulièrement le président de région. La collectivité s'était alors défendue en expliquant que ce type de repas visait à mettre «en relation des personnalités issues de tous les horizons», afin de créer dans notre Région «de grandes synergies entre les acteurs» en faveur de son développement.
Lyon-Mag rappelle pour sa part que les agents du PNF avaient déjà perquisitionné le siège de la région en septembre, cette fois dans le cadre de l'affaire Ange Sitbon. Le salaire de 9 000 euros mensuels de ce proche collaborateur de Laurent Wauquiez avait en effet été jugé «disproportionné» par la Chambre régionale des comptes en octobre 2019, puis avait été signalé au parquet par l'association Anticor l'année suivante.