Plus d'un millier de militants LFI et Nupes exigent l'exclusion définitive d'Adrien Quatennens

- Avec AFP

Plus d'un millier de militants LFI et Nupes exigent l'exclusion définitive d'Adrien Quatennens© Thomas SAMSOM Source: AFP
Plusieurs députés LFI dont Adrien Quatennens prennent part à la «Fête de l'Humanite», le 10 septembre 2022.
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Des militants de La France insoumise et de la Nupes ont signé une tribune dans Le Monde demandant l'exclusion définitive d'Adrien Quatennens. Condamné à quatre mois de sursis pour violences conjugales, le député du Nord avait refusé de démissionner.

Plus d'un millier de militants de La France insoumise et de la Nupes ont signé le 26 décembre une tribune dans Le Monde, pour dénoncer la décision du mouvement de n'exclure que temporairement de son groupe parlementaire le député Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales.  

Depuis le verdict du procès et la décision de LFI, la colère s'organise dans les rangs insoumis et les communiqués de groupes d'actions pleuvent sur les réseaux sociaux, pour dire leur refus de voir le député LFI retourner à l'Assemblée et dénoncer le fonctionnement du mouvement. 

«Nous, membres de La France insoumise et de la Nupes demandons l'exclusion d'Adrien Quatennens», peut-on lire dans la tribune. 

Quatennens, cloué au pilori par sa propre famille politique

«Nous appelons les militantes et militants à l'insoumission», poursuivent-ils, dénonçant un «système vertical privilégiant la protection des cadres dirigeants aux dépens des militantes et militants et des programmes».

Suspendu pour quatre mois de son groupe à l'Assemblée nationale dans la foulée de sa condamnation, début décembre, à quatre mois de prison avec sursis pour des «violences» sur son épouse, le député du Nord s'était déclaré victime d'un «lynchage médiatique» et a refusé de démissionner.

Depuis le début de cette affaire, La France insoumise (LFI), le parti de Jean-Luc Mélenchon – arrivé troisième lors de l'élection présidentielle et dont Adrien Quatennens est un des plus fidèles lieutenants – est secoué par les turbulences.

«Nous demandons une démocratie interne plus juste où les représentants seront nommés et légitimés par les militantes et militants et non pas essentiellement par le cercle restreint par le bureau national», écrivent les signataires de la tribune. «Appliquez vos promesses, agissez : oui, le privé est politique, aucun agresseur n'a sa place dans nos partis, nos organisations, nos institutions, dans nos hémicycles», exhortent les signataires. 

Une montée au créneau publique et nationale que les initiateurs de cette tribune estiment inévitable. «J'ai énormément d'amis qui reçoivent des messages disant "vous feriez mieux de régler ça en interne". Mais on a déjà essayé et ça n'a pas fonctionné», regrette Gabin Plantet, signataire de la tribune et membre des Jeunes insoumis de Poitiers, auprès de l'AFP.

Malaise chez les militants 

Selon plusieurs militants parlant sous couvert d'anonymat, un premier texte signé par six groupes d'action a été lu au nouveau coordinateur de LFI Manuel Bompard le 1er décembre, lors d'un évènement des Jeunes insoumis, sans susciter de réponse. 

Le 13 décembre, les Jeunes insoumis de Poitiers sautent le pas et annoncent dans un communiqué sur Twitter «l'arrêt à durée indéterminée» du groupe d'action. Sur les réseaux sociaux, les militants se déchirent. «J'avais l'habitude de recevoir des messages violents de la part de personnes de droite, mais là c'était carrément des gens avec qui je manifestais hier», souffle Gabin Plantet.  

Une semaine plus tard, les jeunes Poitevins sont rejoints par plus d'une dizaine de groupes d'action dans cette «grève militante». Au total, une vingtaine de collectifs estampillés France insoumise ont exprimé publiquement leur colère, selon un décompte du Discord insoumis, un collectif qui regroupe près de 17 000 personnes sur des canaux de discussions.

Une «grève» qui ne consiste pas à cesser toute activité, comme l'explique le jeune insoumis, mais plutôt «de ne plus s'afficher sous la bannière LFI, tant qu'il y aura Adrien Quatennens». «On reste focalisés sur les retraites», s'empresse-t-il de préciser.  «Toute critique interne est assimilée à une volonté de briser le parti ou même carrément de rouler pour Macron», regrette toutefois un co-animateur d'un groupe strasbourgeois. 

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