Mortiers contre lacrymo : nouveaux affrontements au lycée Joliot-Curie de Nanterre (IMAGES)

Mortiers contre lacrymo : nouveaux affrontements au lycée Joliot-Curie de Nanterre (IMAGES)© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Gendarmes mobiles lors d'une manifestation à Paris (image d'illustration).
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En proie à des tensions depuis une semaine, le lycée Joliot-Curie de Nanterre a une nouvelle fois été le théâtre d'affrontements entre des jeunes entreprenant le blocage de l'établissement et les forces de l'ordre.

Des échauffourées ont de nouveau éclaté dans la matinée du 17 octobre au lycée Joliot-Curie de Nanterre (Haut-de-Seine). Des images publiées par plusieurs journalistes et médias montrent des jeunes tirer des mortiers sur des policiers qui répliquent avec du gaz lacrymogène. Plus tard dans la journée, cinq mineurs ont été placés en garde à vue, a annoncé le parquet de Nanterre.

Le 11 octobre, des violences avaient déjà émaillé le blocage de l'établissement. Cela avait engendré 14 interpellations et placement en garde à vue de jeunes pour jets de projectiles et tirs de mortiers sur les forces de l'ordre. 

D'autres images montrent que les forces de l'ordre ont procédé à plusieurs interpellations. 

Par ailleurs, selon QG le Média libre, qui précise que deux voitures ont été incendiées, «les tensions se sont propagées au lycée Claude-Chappe» situé dans la même ville.

Le lycée Joliot-Curie est secoué par un mouvement local d'élèves qui portent plusieurs revendications liées à la situation sur place. Un communiqué du Conseil de la vie lycéenne (CVL) publié au début du mois et diffusé par Franceinfo listait deux revendications : le retour d'un programme d'aide aux devoirs annulé par la direction faute de moyens, et l'«arrêt immédiat des dérives autoritaires de la direction». 

Par ailleurs, la rentrée a été tendue dans cet établissement lorsqu'un professeur de mathématiques et co-secrétaire départemental de Sud Education 92 a été suspendu pour quatre mois, puis muté fin septembre. Cette décision a donné lieu à une grève d'enseignants dans le lycée et à un mouvement de solidarité de la part de personnalités de gauche au niveau national.  

Des revendications communautaristes ?

Un autre point de tension serait, selon un professeur de l'établissement cité par France info, apparu dans l'établissement au sujet du port par certains élèves de vêtements comme les abayas, perçus comme une tunique à connotation religieuse. Un phénomène jugé contraire selon le gouvernement et une partie de la classe politique au respect du principe de laïcité. Mais le rectorat de l'établissement ne confirme selon le média public aucune «chasse à une tenue vestimentaire spécifique» et précise : «Le dialogue se poursuit, notamment pour répondre aux questions des élèves concernant l’application du principe de laïcité.» 

Lors de sa visite dans un collège du XVIIIe arrondissement de Paris fin septembre, le ministre de l’Education, nationale, Pap Ndiaye, avait à ce titre révélé à l'AFP «une hausse des signalements» d'atteintes à la laïcité à l'école depuis la rentrée scolaire, «en particulier les signalements de port de vêtements», tels que les abayas, qui semblent se multiplier.

Début octobre la secrétaire d'Etat à la citoyenneté Sonia Backès a déclaré que les professeurs pouvaient bannir les abayas, des vêtements jugés «religieux», dans les établissements dans le cadre de la lutte contre les «séparatismes». «Est-ce que lorsqu'on est pas de religion musulmane on porte des abayas ? La réponse est non. Donc on ne met pas de marqueurs religieux de la même manière qu'on ne met pas de grandes croix quand on est catholique», avait-elle déclaré. 

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