«Go», «Babtou fragile» : des mots et expressions d'origine africaine intègrent Le Petit Robert
A l'instar des années précédentes, de nouveaux mots et expressions ont intégré la dernière version du Petit Robert. Comme le rapporte Le Monde, «babtou fragile» ou encore «go», originaires d'Afrique, font partie du lot.
L'édition 2023 du Petit Robert fait sa rentrée et Le Monde rapporte le 14 octobre les nouveautés du dictionnaire. «Brouteur», «go», «babtou», «babtou fragile» font partie des mots ou notions de sa nouvelle mouture.
Selon la directrice éditoriale du Petit Robert Géraldine Moinard, contactée par le quotidien, la nouvelle version comptera 150 à 200 nouveaux mots. Elle explique que «tous les ans, on repère et étudie de nombreux néologismes, mais on n’en entre qu’une toute petite partie».
Le Monde rappelle les origines des mots, dont «go», qui viendrait de l'argot ivoirien et a été popularisé par le groupe Magic System dans son tube Premier gaou du début des années 2000. «Go» signifierait jeune fille ou petite amie. «On attend au moins quelques années pour être sûr que les mots ont bien intégré la langue», souligne Géraldine Moinard.
Pour ce qui est de brouteur, il a également plusieurs définitions : un imposteur africain qui escroque sur Internet et une personne qui «se nourrit sans effort».
Le Monde remarque que «"Babtou" et "babtou fragile" sont les variations du mot "toubab", qui est entré dans Le Petit Robert en 2014 [et désigne] un Européen, [un Français] ou un Blanc en général». «Babtou fragile» signifierait donc par exemple un Blanc «faible [...] qui se pose en victime».
Sans surprise, l'intégration de ces nouveaux termes est loin de faire l'unanimité et n'est pas sans rappeler une précédente polémique. En novembre 2021, Le Petit Robert avait déjà pris une décision controversée en intégrant dans son dictionnaire des pronoms personnels de la langue inclusive comme «iel», «iells», «iels» ou «ielles». Ces pronoms peuvent être employés, selon le dictionnaire, pour «évoquer une personne quel que soit son genre».