Un second suspect mis en examen dans l'affaire de l'agression de policiers à Lyon
- Avec AFP
Un second individu a été mis en examen et incarcéré dans le cadre de l'affaire très médiatisée de l'agression de policiers dans le quartier de la Guillotière à Lyon.
Un deuxième suspect, soupçonné d'avoir participé à l'agression de trois policiers en civil le 20 juillet dans le quartier de la Guillotière à Lyon, a été mis en examen le 1er août a appris l'AFP auprès du parquet de Lyon.
Ce suspect, dont l'âge n'a pas été précisé, a été mis en examen pour «violences volontaires aggravées sur fonctionnaire de police», selon le parquet. «Il a sollicité un délai pour préparer sa défense dans le cadre du débat relatif à sa détention provisoire requise par le parquet et le juge d’instruction», qui aura lieu le 4 juillet, a indiqué le parquet à l'AFP.
«Dans l'intervalle, il a fait l'objet d'une incarcération provisoire», a-t-on ajouté de même source.
Un étranger en situation irrégulière déjà incarcéré
Le 26 juillet, un premier suspect de 26 ans avait déjà été mis en examen, du même chef, et placé en détention provisoire. En situation irrégulière, sans casier judiciaire, il «n'a pas contesté les faits» et a «présenté ses excuses», avait indiqué à l'AFP Me Laurent Bohé, avocat des victimes.
Deux policiers ont été blessés le 20 juillet au soir en tentant avec un collègue d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie. Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l'entrée d'une supérette dans le quartier sensible de la Guillotière.
Un expulsion sans lien avec l'affaire assumée
Un premier suspect avait d'abord été arrêté puis mis hors de cause. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi sur Twitter après l'arrestation de ce premier suspect, également étranger, indiquant qu'il serait expulsé.
Une fois celui-ci hors de cause, il avait écrit, dans un second tweet : «En lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause [...] cet individu n’a rien à faire dans notre pays.»
Le 30 juillet Gérald Darmanin, lors d'une visite à Lyon où il a notamment rencontré, en préfecture, des riverains de La Guillotière et les trois policiers agressés, avait insisté sur la nécessité de renforcer les procédures visant à expulser les «étrangers délinquants».
Dans un courrier adressé le 1er août au maire de Lyon, Gérald Darmanin, qui reviendra à Lyon le 5 septembre, a réitéré ses critiques au maire Grégory Doucet (EELV) sur les questions de sécurité. Il lui a notamment réclamé une augmentation des effectifs de la police municipale, «qui nécessitent d'être considérablement renforcés», et un élargissement des secteurs couverts par la vidéo-protection.