BRAS DE FER

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé que la France s'opposait, «en l'état», au projet d'accord entre l'Union européenne et le Mercosur pour des questions d'écologie. Des ONG appellent à l'abandon pur et simple du projet.
Florian Philippot, président des Patriotes et François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, étaient invités pour débattre du grand pacte écologique proposé par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Le gouvernement a annoncé la mise en place d’une commission d’experts chargée d’évaluer les effets potentiels d’un accord de libre-échange entre l’Europe et le Mercosur. Il a l’avait déjà fait avec le CETA, sans convaincre les agriculteurs.
Jean-Yves Le Drian devait rencontrer le président du Brésil le 29 juillet, mais ce dernier a semble-t-il boudé la rencontre au dernier moment. Des frictions entre Paris et Brasilia sur l’environnement pourraient expliquer cet incident.
Dans le Parisien, une cinquantaine de parlementaires Les Républicains ont exprimé leur opposition à l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur signé le 28 juin avec quatre pays d'Amérique du sud.
Sur Radio classique, le commissaire européen est venu au secours du président de la République pour défendre cet accord de libre-échange dénoncé par les écologistes. Les agriculteurs se préparent à des actions devant les préfectures.
Salué par le président de la République Emmanuel Macron, et conspué par le reste de la classe politique, l’accord de libre-échange signé avec le Mercosur embarrasse le gouvernement. Ses membres laissent entendre qu’il pourrait ne pas être ratifié.
Nombre d'agriculteurs fustigent l'accord commercial conclu le 28 juin au soir à Bruxelles entre l'UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay), qui les place selon eux face à une concurrence déloyale.
En assurant que l'UE et le Mercosur se rapprochaient d'un accord de libre-échange, la commissaire européenne Cecilia Malmström a déclenché la colère des éleveurs français. Ils dénoncent un double-langage du gouvernement français.
Les paysans européens sont appelés à manifester, notamment à Bruxelles, contre les accords de libre-échange signés ou en cours de négociation. Ils redoutent l'arrivée massive de bœuf aux hormones et l'augmentation des importations de céréales OGM.
Convaincus que la signature d'un accord de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur est imminente, les lobbys industriels suisses plaident pour l’accélération des négociations. Mais comme dans l'Union, les agriculteurs se sentent menacés.