BRAS DE FER

Des «échanges» ont lieu entre armées nigérienne et française sur le retrait de «certains éléments militaires» français du Niger, alors que les généraux ayant pris le pouvoir exigent le départ des soldats tricolores, selon l’AFP.
Le Premier ministre de fait du Niger a estimé que les unités françaises se retireraient rapidement du pays. Il a de surcroît espéré un accord avec la Cédéao d'ici «quelques jours».
Le président du Nigéria Bola Tinubu, qui préside aussi la Cédéao, a évoqué une transition de neuf mois pour les militaires ayant renversé à Niamey le président Bazoum.
Polit’Mag avec François Cocq, essayiste et analyste politique, Farid Dms Debah, analyste politique, Michel Fayad, analyste politique et financier et Paul Antoine, analyste international.
L'Algérie a proposé aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger « un plan de transition de six mois » avant un retour à l'ordre constitutionnel et démocratique, au lieu des trois ans qu'ils avaient suggérés.
Quelque 20 000 personnes se sont rassemblées le 26 août à Niamey pour soutenir le régime militaire issu d'un coup d'Etat, au lendemain de son ultimatum de 48 heures donné à l'ambassadeur de France au Niger pour partir.
Les militaires ayant pris le pouvoir fin juillet à Niamey ont décidé d'expulser l'ambassadeur de France au Niger, lui donnant 48 heures pour partir, une décision aussitôt rejetée par Paris pour qui les «putschistes n'ont pas autorité» pour ce faire.
Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger il y a près d'un mois ont annoncé le 24 août qu'ils autoriseraient les forces armées de leurs voisins du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur leur sol «en cas d'agression».
Les pays ouest-africains opposés au coup d'Etat au Niger ont rejeté l'idée d'une transition de trois ans maximum lancée par les militaires qui ont pris le pouvoir, signe qu'une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Niamey en soutien aux militaires, qui ont annoncé la veille envisager une transition de trois ans maximum, tandis que la menace d'une intervention militaire ouest-africaine plane toujours sur le Niger.
Une délégation ouest-africaine est arrivée le 19 août à Niamey pour tenter de trouver une solution diplomatique à la crise au Niger, au lendemain d'une annonce de la Cédéao se disant prête à engager une intervention armée.
Certains souhaitent une action armée, d'autres privilégient la négociation, quelques-uns soutiennent les militaires au pouvoir : après le coup d'Etat du 26 juillet au Niger, les réactions de la communauté internationale tournent à la cacophonie.
Selon plusieurs sources, l'Union africaine rejette l'idée d'une intervention militaire au Niger et se désolidarise donc du positionnement de la Cédéao. Depuis le coup d'Etat des putschistes, Dakar, Abuja et Yamoussoukro envisagent l'option militaire.
Le Niger est en mesure de «surmonter» les sanctions imposées à la suite du coup d'Etat, même si elles représentent «un défi injuste», a assuré le Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine.
Les auteurs du coup d'Etat au Niger ont annoncé leur intention de «poursuivre» le président renversé Mohamed Bazoum pour «haute trahison» et «atteinte à la sûreté» du pays, alors que plane une menace d'intervention militaire de la Cédéao.
Les militaires au pouvoir au Niger se sont dit ouverts à une résolution de la crise par la voie diplomatique, a rapporté le chef d'une délégation de religieux nigérians, au lendemain de sa visite à Niamey.
Les pays d'Afrique de l'Ouest ont reporté une réunion clé prévue le 12 août sur le déploiement d'une force pour rétablir le président Bazoum, alors qu’une manifestation en faveur des militaires au pouvoir a réuni des milliers de partisans à Niamey.
La Cédéao a ordonné le 10 août au soir le déploiement d'une «force en attente» pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger. Celle-ci devrait intervenir «dans les plus brefs délais», selon le président ivoirien Alassane Ouattara.
Les dirigeants de la Cédéao ont ordonné le 10 août le déploiement de la «force en attente» de l'organisation régionale pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, selon les résolutions lues à la fin d'un sommet à Abuja.
Les putschistes ont formé un gouvernement, selon un décret du nouvel homme fort du pays, le général Abdourahamane Tiani, lu à la télévision nationale dans la nuit du 9 au 10 août.