Crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali : la Cédéao appelle au dialogue

Crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali : la Cédéao appelle au dialogue© RS
Des Maliens manifestent devant l'ambassade d'Algérie à Bamako, sur fond de tensions entre les deux pays.
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Le torchon brûle entre l'Algérie et le Mali après qu'un drone malien a été abattu par l’armée algérienne, les deux parties se livrant depuis à une course effrénée de mesures d’escalade. Face à cette crise, qui s'est intensifiée récemment, la Cédéao appelle au dialogue.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a réagi face aux tensions entre le Mali et l’Algérie, appelant au dialogue pour trouver une issue au conflit. Exprimant « sa profonde préoccupation face à cette situation » dans un communiqué publié le 9 avril, la Cédéao a lancé un appel aux deux parties pour qu’elles « désamorcent la tension, favorisent le dialogue et utilisent les mécanismes régionaux et continentaux pour régler les différends ».

Bamako, qui s'est allié à Ouagadougou et Niamey en créant le 6 juillet 2024 l’Alliance des États du Sahel (AES) avait quitté la Cédéao, ainsi que ses deux voisins, en janvier de la même année.

La crise actuelle a été déclenchée par la destruction d'un drone malien par l'armée algérienne à la frontière entre les deux pays.

Le drone de la discorde

Dans un « acte hostile prémédité », selon Bamako, l’armée algérienne a abattu un drone de reconnaissance armé, vers la fin du mois de mars, près de la ville frontalière de Tin Zaouatine, au sud du pays. Le ministère algérien de la Défense a déclaré que le drone avait été intercepté après avoir pénétré sur une distance d'environ deux kilomètres dans l'espace aérien algérien, violant sa souveraineté. Une version démentie par une enquête de l’armée malienne qui affirme avoir retrouvé les débris du drone à 9,5 km au sud de la frontière algérienne. 

Un communiqué conjoint des pays de l'AES, qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso, a qualifié l’incident d’« acte irresponsable du régime algérien », ajoutant que cet « acte hostile prémédité […] (est) contraire aux relations historiques et fraternelles entre les peuples de la confédération de l'AES et le peuple algérien ».

Escalade de mesures

Du rappel des ambassadeurs aux accusations réciproques en passant par la fermeture de l’espace aérien, les mesures d’escalade s’enchaînent de part et d’autre.

Le Mali, suivi du Niger et du Burkina Faso, a rappelé son ambassadeur en Algérie pour consultations. L'AES a également annoncé le retrait de ses représentants du Comité d'État-Major Conjoint (CEMOC), une structure de coopération militaire régionale basée à Tamanrasset. Par ailleurs, le gouvernement malien a décidé à l’issue d’une réunion d’urgence de renforcer ses positions militaires tout au long de la frontière avec l’Algérie.

De son côté, l'Algérie a fermé son espace aérien aux vols en provenance ou à destination du Mali, une mesure rare qui souligne la gravité de la crise. Cette décision pourrait avoir des répercussions économiques et logistiques importantes pour le Mali.

Les deux camps s'accusent mutuellement de violations et de provocations. L'Algérie rejette les accusations de connivence avec des groupes terroristes, tandis que le Mali dénonce une agression et menace de saisir les instances internationales.

La crise diplomatique entre l'Algérie et l'AES risque d'exacerber les tensions dans une région déjà fragilisée par l'instabilité politique et les conflits armés.

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