Le président ghanéen convie le Mali, le Burkina Faso et le Niger aux célébrations des 50 ans de la CEDEAO
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Le Ghana a créé la surprise à l’occasion des 50 années d’existence de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, en invitant les pays membres de l’AES, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pour une participation symbolique aux célébrations, dans un geste qui ravive l’espoir d’un dialogue régional.
À un moment où le Ghana organise les célébrations du cinquantième anniversaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le président du pays, John Dramani Mahama, a adressé une invitation inopinée au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les trois pays fondateurs de l’Alliance des États du Sahel (AES), à participer symboliquement aux festivités. Les trois pays du Sahel avaient pourtant quitté l’institution régionale en janvier 2024. L’initiative ghanéenne relance les espoirs de renouer le dialogue et dégeler les relations entre les deux blocs d’Afrique de l’Ouest.
Selon l’Agence de presse africaine (APA), cette initiative diplomatique voudrait favoriser un rapprochement des membres de la CEDEAO et de l’AES, malgré les profondes divergences qui ont conduit les pays du Sahel à prendre leurs distances avec l’institution communautaire, qu’elles accusent d’être instrumentalisée par la France.
Une main tendue dans un contexte tendu
Dans la foulée des célébrations d’un demi-siècle d’existence de la CEDEAO, le Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunit en session extraordinaire dans la capitale ghanéenne Accra, les 22 et 23 avril. La rencontre aura pour objet l’examen des modalités du désengagement du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO. Les implications du retrait de ces pays membres de l’AES pour les organes et agences de la communauté économique régionale figurent aussi à l'ordre du jour des discussions, rapporte l’APA.
Selon des rapports de la presse africaine, l’invitation faite par le Ghana aux pays de l'AES serait le signe d’une amorce pour un dialogue nouveau entre les États de la région. S'il n’est que symbolique, ce geste a été interprété comme étant un pas vers une possible réconciliation.
Depuis sa création en 1975, la CEDEAO devait cristalliser les espoirs d’une intégration régionale en Afrique de l’Ouest, renforcée par le renforcement de la coopération économique, la libre circulation des biens et des personnes et l’installation de la stabilité politique au niveau régional. Et c’est dans cette perspective que le président ghanéen, John Dramani Mahama, avait effectué une tournée diplomatique de mars 2025 au Mali, au Niger et au Burkina Faso pour tenter de rapprocher les membres de l’AES et la CEDEAO, soulignant la nécessité de restaurer la confiance mutuelle pour une stabilité régionale accrue, selon la presse africaine.
