Alors qu'un accord entre le gouvernement yéménite soutenu par l'Arabie saoudite et les rebelles Houthis a été conclu le 13 décembre dernier, la coalition militaire conduite par Riyad a annoncé avoir mené un raid sur l'aéroport de Sanaa.
Les belligérants du Yémen sont réunis depuis le 6 décembre à Stockholm sous l'égide de l'ONU pour tenter de trouver une issue à la guerre. Suze van Meegen, chargée de plaidoyer au Conseil norvégien pour les Réfugiés, fait un point pour RT France.
En 24 heures, les combats pour le contrôle de la ville portuaire stratégique de Hodeida, dans l'ouest du Yémen, ont fait au moins 149 morts. Les rebelles houthis opposent une farouche résistance à la progression des forces pro-gouvernementales.
Sur fond de pression internationale, Washington et Riyad ont décidé de cesser les opérations de ravitaillement en vol des avions de la coalition saoudienne par les Etats-Unis. Une annonce en trompe-l'oeil, alors que les combats continuent à Hodeida.
Malgré les appels internationaux à cesser les combats au Yémen, les affrontements se poursuivent et la coalition sous commandement saoudien poursuit ses bombardements, qui ont fait 53 morts parmi les combattants houthis depuis le 3 novembre.
La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a encore frappé le Yémen. Et ce malgré le soutien, la veille, du gouvernement yéménite aux négociations de paix avec les rebelles Houthis après l'appel des Etats-Unis à un cessez-le-feu.
Les Etats-Unis, qui souhaitent l'ouverture de négociations de paix d'ici 30 jours, ont appelé à l'arrêt des frappes aériennes de la coalition menée par Riyad mais demandent aux Houtis de faire le premier pas, et de se retirer de la frontière.
Alors que la polémique fait rage sur la politique à tenir vis-à-vis de l’Arabie saoudite en pleine affaire Jamal Khashooggi, la ministre française des Armées, Florence Parly, a minimisé le volume des ventes d’armes françaises au Royaume.
Le bilan s'alourdit encore au Yémen. Dans un communiqué, l'ONU a révélé que de nouvelles frappes avaient endeuillé la province de Hodeida, au Yémen, le 24 octobre dernier, faisant au moins 24 morts et 16 blessés.
Des experts de l'ONU ont publié un rapport sur la guerre au Yémen qui pointe la responsabilité de toutes les parties engagées. En août, les frappes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite ont tué une centaine de personnes dont 66 enfants.
Des frappes saoudiennes ont provoqué la mort d'au moins 50 personnes à bord d'un bus et blessé 77 personnes dont une majorité d'enfants. La coalition saoudienne a reconnu avoir mené des frappes qu'elle qualifie d'acte de guerre «légitime».
Des dizaines de personnes ont été tuées à Hodeida dans des frappes aériennes attribuées par les Houthis à la coalition saoudienne. Des attaques qui ont touché un hôpital, un marché et le port par lequel transitent 70% des importations de nourriture.
Pour montrer sa reconnaissance envers «l'héroïsme et les sacrifices» de ses soldats, le roi Salmane d'Arabie saoudite a fait passer un décret qui les exonère de toute responsabilité dans le conflit au Yémen, où des milliers de civils ont été tués.
Riyad et ses alliés ont attaqué le 13 juin le port d'Hodeida, au Yémen, par lequel arrive la nourriture destinée à la population. Des ONG enjoignent Paris à annuler une conférence co-organisé avec l'Arabie saoudite et à faire pression sur celle-ci.
Alors que le Yémen est le théâtre d'une guerre entre la coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite et les rebelles Houthis, six parlementaires français se sont rendus sur place dans un voyage financé par... l'Arabie saoudite.
Saleh al-Sammad, chef de la rébellion, a été tué lors d’un raid de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite la semaine dernière. Une annonce qui intervient alors que Riyad est accusée d’avoir commis une énième bavure ce 22 avril.
Une plainte visant le prince héritier saoudien a été déposée le 9 avril. L'avocat pénaliste français Joseph Breham, qui représente une ONG yéménite, souhaite la fin de l'impunité des dirigeants responsables d'atteintes aux civils lors des guerres.
Depuis trois ans, la guerre au Yémen n'a qu'épisodiquement fait la une des médias occidentaux. Pourtant, la situation y est catastrophique. Mort, choléra, famine : retour en trois chiffres sur la «pire crise humanitaire du monde».
La «pire crise humanitaire de la planète» se joue dans ce pays secoué par un conflit qui ne cesse de s’aggraver. La communauté internationale saura-t-elle trouver une voie de règlement à la crise et aider les populations au bord de la famine ?
Depuis mars 2015, le conflit au Yémen a fait quelque 10 000 morts et plongé la population dans un état d'extrême urgence humanitaire. Joseph Breham, avocat du cabinet d'avocats Ancile, pointe les risques de la fourniture d'armes aux belligérants.