BRAS DE FER

Le pouvoir militaire qui a repris le contrôle de la Birmanie a condamné l'ex-chef du gouvernement pour incitation aux troubles et violation des règles sanitaires. Amnesty International a dénoncé une volonté d'«asphyxier les libertés».
Après avoir dénoncé une «intimidation» suite à la prise de contrôle de l'ambassade birmane à Londres par la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat militaire, la diplomatie britannique a dit «accepter la décision prise par le gouvernement birman».
Un coup d’Etat militaire met fin à une fragile parenthèse démocratique ouverte il y a une décennie. Le changement de pouvoir, l'arrestation d’Aung San Suu Kyi et la répression des manifestations risquent d’avoir un fort impact sur la région.
Le chef de l'Etat a demandé à l'armée de mettre «un terme à la répression en Birmanie, à libérer les personnes détenues et à respecter le choix démocratique du peuple birman» après la prise de pouvoir de l'armée, qui conteste le résultat du scrutin.
L'armée, qui a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi, a déployé des troupes dans plusieurs villes birmanes le 14 février. De violents affrontements avec des manifestants ont eu lieu dans le nord du pays, à Myitkyina.
Des attaques contre la police, des répressions sanglantes de l’armée, des centaines de milliers de réfugiés : la crise des Rohingyas en Birmanie continue d’inquiéter la communauté internationale. Quelles sont ses origines et peut-on faire la paix ?
Les critiques pleuvent sur la dirigeante birmane, décriée pour son silence au sujet des Rohingyas. BHL, Malala, Desmond Tutu ou encore Bernard Kouchner protestent contre Aung San Suu Kyi à qui le Royaume-Uni retire certains titres honorifiques.
Les rapports aux conclusions accablantes se succèdent, dénonçant les crimes commis par l'armée birmane sur les minorités musulmanes vivant dans le sud-ouest du pays. Le gouvernement birman dénonce une opération de «propagande».
Le nouveau président Htin Kyaw, proche d'Aung San Suu Kyi, a prêté serment devant le Parlement à Naypyidaw, marquant le début d'une nouvelle ère pour ce pays dirigé depuis près de 50 ans par un gouvernement militaire.