Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 3% au mois d'avril
La hausse du prix des produits alimentaires se poursuit, avec de fortes augmentations sur les pâtes, la viande et la farine. Selon certaines prévisions, l'inflation pourrait atteindre 5% au début de l'été, un niveau jamais atteint depuis 2008.
La hausse des prix des produits de grande consommation à des niveaux élevés se confirme selon les chiffres du cabinet Iri, rapportés par le média spécialisé LSA. Cette hausse, contenue à 0,58% en février 2022, est passée à 1,49% en mars et a presque doublé en avril, pour atteindre 2,89% sur un an, selon Iri. Sur les seuls produits alimentaires, la hausse constatée dépasse même les 3%. Comme le relève BFM TV, «il faut remonter à mi-2008 pour observer des hausses supérieures à 3% en grande distribution» : à l'époque, les prix avaient grimpé de 4,7%, tous produits confondus. Le mouvement de hausse actuelle touche à la fois les grandes marques, les marques de distributeurs et les premiers prix.
Par type de produits, ce sont les pâtes qui connaissent la hausse la plus spectaculaire, avec une augmentation de près de 15% en un an, devant les viandes surgelées et les farines (environ +11%), les huiles (+10%) et les moutardes (+9%). Certains produits, en revanche, échappent au phénomène inflationniste et voient leur prix reculer : c'est le cas du jambon (-1,3% en avril), des couches-culottes (-1,5%) et surtout des apéritifs anisés (-2,9%).
Selon Emily Mayer, directrice Business insight d’Iri, la hausse devrait se poursuivre et s’intensifier : «l’inflation pourrait atteindre +5% au début de l’été en grandes surfaces», a-t-elle averti. Selon Iri, le conflit en Ukraine vient ajouter des pressions considérables, à la fois en termes de prix et d'approvisionnement, aux tensions déjà existantes sur l’énergie et les matières premières agricoles de base de l’alimentation humaine et animale (blé, maïs, tournesol, orge, colza). Des pénuries d'huile de tournesol affectent déjà les supermarchés de l'Hexagone, avec des répercussions sur le prix des frites et une hausse des prix des plats dans les restaurants, a rapporté BFM TV. Au-delà des seuls produits alimentaires, le pouvoir d'achat reste la principale préoccupation des Français, selon les enquêtes d'opinion.