Lavrov rappelle que le paiement en rouble du gaz russe est la conséquence du «vol» de l'Occident
«Où est le journalisme honnête ?» : pour expliquer pourquoi la Russie demande le paiement de son gaz en rouble, le ministre des Affaires étrangères a rappelé que l'Occident venait de voler plus de 300 milliards d'euros de ses comptes à l'étranger.
«Une chose simple est en train de se produire et ceux qui critiquent nos actions et qui nous condamnent ces derniers jours, ne veulent pas en parler, pour une raison inconnue. On a volé notre argent» : le 1er mai, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a livré une explication limpide – mais pourtant absente des médias – à la question de savoir pourquoi la Russie demande désormais de se faire payer son gaz en roubles.
Le chef de la diplomatie russe a ainsi rappelé que plus de 300 milliards d’euros avaient été «volés, tout simplement». «La majeure partie de cette somme provient des livraisons du gaz et du pétrole. Cela est devenu possible car la société Gazprom était obligée de conserver son argent dans des banques occidentales, en se conformant à vos règles. On a voulu "punir" la Russie, on a donc volé», a-t-il poursuivi.
«Aujourd’hui, on nous propose de continuer de poursuivre le commerce [des matières premières] comme avant, c'est-à-dire que l’argent restera chez eux. Quand ils le souhaiteront, ils empocheront de nouveau. Voilà la raison, mais personne n’en parle. Où en est le journalisme honnête ?», a expliqué Sergueï Lavrov.
Le ministre russe a en outre évoqué les propositions émises par de la Russie afin qu’elle puisse rapatrier les paiements versés pour les livraisons de gaz, propositions rejetées par l’Occident. «Nous avons proposé de considérer les livraisons comme payées non pas au moment de versement d’euros ou de dollars sur les comptes de Gazprombank, mais au moment où la somme est convertie en roubles, qu’on ne peut nous voler», a-t-il expliqué. «L’important, est que cela ne change rien pour les clients» a également précisé Sergueï Lavrov qui a fustigé l’obstination des pays clients à payer «les montants stipulés par les contrats en euros et en dollars », tandis que «la conversion ne se fait qu’après le versement».
«Nous n’avons pas le droit, face à notre propre peuple, de laisser l’Occident continuer ainsi avec ses habitudes de voleurs», a-t-il lancé.