Ukraine : le néo-zélandais Rocket Lab redoute une pénurie de lanceurs spatiaux

- Avec AFP

Soyouz, Kourou© Jody Amiet Source: AFP
Une fusée Soyouz décolle du centre spatial européen de Kourou, en Guyane française le 17 décembre 2015 (illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Le dirigeant de la société Rocket Lab redoute une crise mondiale de l'industrie aérospatiale. Il souligne que l'imbrication internationale du secteur va bien au-delà de la coopération ébranlée du russe Soyouz avec l'Agence spatiale européenne.

Dans un entretien accordé à l'AFP le patron néo-zélandais de l'entreprise à l'origine d'Electron, seul minilanceur aujourd'hui opérationnel dans le monde redoute que le conflit en Ukraine provoque une «pénurie de lanceurs» spatiaux.

Dans un secteur spatial très imbriqué, la coopération est traditionnellement de mise malgré les tensions géopolitiques, mais pour le patron de Rocket Lab, Peter Beck, la situation actuelle : « C'est du jamais-vu.»

En réaction aux sanctions européennes, la Russie a par exemple suspendu les lancements de sa fusée Soyouz au profit de ses clients occidentaux. Mais pour l’entrepreneur néo-zélandais qui veut faire voler en 2024 son Neutron, une fusée comparable au lanceur russe, le conflit actuel a un «un impact bien plus important que le simple lanceur Soyouz». 

Selon lui, c'est tout un pan de l'industrie spatiale mondiale qui se retrouve hors-jeu : la fusée russe Proton, le lanceur américain Antares, dont «le premier étage est russe et les moteurs ukrainiens», la fusée italienne Vega (premier étage fourni par l'Ukraine, les fusées indiennes)... La fusée Falcon 9 est bien lancée à un rythme effréné mais SpaceX se concentre avant sur le déploiement de sa propre constellation Starlink.

«Que reste-t-il ? Il y a Ariane 5, mais elle est lancée deux fois par an, il y le H1 de Mitsubishi qui est lancé tous les deux ans, le Falcon 9 de SpaceX, l'Atlas de [l'américain] ULA - mais il utilise des moteurs russes bien qu'il pense avoir une solution - il y a Electron et c'est à peu près tout», détaille-t-il. 

La fusée Ariane 6 doit, elle, effectuer son premier vol à la fin de l'année et son programme est déjà rempli pour les 11 vols suivants. Or de nombreux projets de constellations de satellites, pour la plupart destinés à fournir de l'internet depuis l'espace, pointent leur nez et auront besoin d'être lancés dans les prochaines années. 

Ces besoins étaient identifiés mais «maintenant que Soyouz, Proton et tous ces autres lanceurs sont hors-jeu, c'en est presque une crise des lanceurs en 2024-2025», considère Peter Beck.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix