La Commission européenne veut placer l'Italie en déficit budgétaire excessif

La Commission européenne veut placer l'Italie en déficit budgétaire excessif© Eric Vidal Source: AFP
Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici recommande l'ouverture d'une procédure contre l'Italie.
Suivez RT en français surTelegram

Bruxelles a recommandé de placer l'Italie en déficit excessif, avec à la clé de possibles sanctions allant jusqu'à 3,5 milliards d'euros. Après les élections européennes, Bruxelles et le gouvernement souverainiste italien reprennent leur bras de fer.

La Commission européenne a recommandé ce 5 juin d'ouvrir une procédure pour déficit excessif contre l'Italie en raison de sa dette, largement en dehors des clous européens et que la coalition au pouvoir pourrait encore aggraver.

«Une procédure de déficit excessif fondée sur la dette est justifiée», a annoncé le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici dans un communiqué cité par l'AFP. «Au lieu d'être réduite, la dette publique de l'Italie, qui représente une charge importante pour l'économie, a encore augmenté, passant de 131% à 132% du produit intérieur brut (PIB)» en 2018, a-t-il souligné.

A l'appui de cette recommandation, l'exécutif européen fait valoir que la dette italienne risque d'atteindre de nouveaux records : 132,2% du PIB en 2018, puis 133,7% en 2019 et 135,7% en 2020 selon ses estimations. Soit bien au-delà du seuil de 60% fixé par les règles européennes. Toujours selon Bruxelles, le déficit structurel italien devrait également s'aggraver en 2018, alors qu'une amélioration sensible était demandée.

Une telle procédure peut aboutir à terme à des sanctions allant jusqu'à 0,2% du produit intérieur brut (PIB) italien, soit environ 3,5 milliards d'euros. Mais la sanction ne sera toutefois effective qu'au terme d'un processus complexe nécessitant l'approbation des autres Etats membres.

Après les européennes, Bruxelles et Rome reprennent leur bras de fer

Bruxelles s'était alarmée à plusieurs reprises du dérapage, à ses yeux, des comptes publics italiens. Le bras de fer entre Rome et Bruxelles a débuté en octobre 2018. Près de cinq mois après la formation du gouvernement de coalition mené par la Ligue et le M5S, la Commission européenne rejetait, pour la première fois de son histoire, le budget présenté par un Etat membre. En cause : Rome avait présenté un budget prévoyant un déficit public à 2,4% du PIB, soit bien au-dessus du niveau sur lequel s'était engagé le gouvernement précédent (0,8%). Par la suite, en décembre, Rome et Bruxelles avaient trouvé un accord par lequel le gouvernement italien acceptait de revoir à la baisse ses prévisions de déficit, les faisant passer de 2,4% 2,04% du PIB. Un compromis opportun à quelques mois des élections européennes.

Alors que la Ligue et le Mouvement Cinq Etoiles, les deux composantes de la coalition souverainiste au pouvoir en Italie, sont divisés sur l'attitude à adopter avec Bruxelles, Matteo Salvini a prévenu qu'il serait «têtu» face aux exigeneces de la Commission européenne.

Lire aussi : Une monnaie parallèle à l'euro en Italie ? «Niveau logistique, c'est prêt» selon un ancien de la BCE

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix