Pour un milliard de plus : quatre ministres se félicitent de la prime Macron
Près de 200 000 employeurs ont versé à leurs salariés les primes de pouvoir d'achat votées en fin d'année pour un montant total d'un milliard d'euros. Si l'on en croit la Banque de France, ces primes ont soutenu la croissance au premier trimestre.
Dans un communiqué daté du 19 mars les quatre ministres des Solidarités et de la Santé (Agnès Buzyn), de l'Economie et des Finances (Bruno Le Maire), du Travail (Muriel Pénicaud) ainsi que de l’Action et des Comptes Publics (Gérald Darmanin), se félicitent du «franchissement du seuil symbolique d’un milliard d’euros versés aux salariés bénéficiant de la prime exceptionnelle prévue par la loi MUES».
Publiée au Journal officiel le 26 décembre 2018, la Loi portant mesures d'urgence économiques et sociales (MUES) soustrait aux cotisations sociales et à l’impôt, dans la limite de 1 000 euros, les primes exceptionnelles, dites «de pouvoir d’achat», que les entreprises qui le souhaitaient ont pu payer à leurs salariés ou à ceux dont la rémunération était inférieure à un plafond.
Les ministres précisent que cette mesure, conforme «à l’engagement du président de la République de soutenir le pouvoir d’achat» a «d’ores et déjà bénéficié à deux millions de salariés». «D’ores et déjà» parce que les entreprises ont encore quelques jours – jusqu’au 31 mars – pour la verser. Les ministres soulignent qu’elle a été «versée dans plus de 200 000 établissements» et que 40% du montant total l’a été dans des entreprises de moins de 50 salariés.
Ils évoquent aussi un «montant moyen élevé des primes» (450 euros) et précisent que 37% ont atteint le niveau maximal exonéré (1 000 euros).
#Bruxelles 🇪🇺 annonce un ralentissement économique sur la #ZoneEuro, le budget de la #France 🇫🇷 fragilisé
— RT France (@RTenfrancais) 8 février 2019
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Cette mesure, qui s'ajoute aux augmentations anticipées de la prime à l'emploi pour les bas salaires, a de toute évidence contribué à stimuler la consommation et donc la croissance.
La Banque de France le confirme dans une de ses dernières notes de conjoncture, et l'estime à +0,3% pour le premier trimestre 2019 (+0,2% pour le premier trimestre 2018).
Elle prévoit une croissance d'environ 1,4% pour l'année 2019, très légèrement supérieure à la moyenne de la zone euro (+1,3%), et estime que «l’activité en France devrait certes pâtir de la faiblesse de la demande de ses partenaires commerciaux, mais bénéficierait en revanche du net rebond du pouvoir d’achat et de la consommation des ménages, soutenus par la baisse du prix du pétrole en fin d’année dernière et les mesures budgétaires importantes votées en décembre».