GM&S : la justice valide la reprise par GMD pour un euro et le maintien de 120 emplois

- Avec AFP

GM&S : la justice valide la reprise par GMD pour un euro et le maintien de 120 emplois Source: Reuters
Des employés du GM&S devant l'entreprise, le 10 juin 2017 (photographie d'illustration)
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Dernière étape judiciaire du dossier social et industriel de l'été : la justice a finalement validé l'offre de reprise partielle par GMD de l'équipementier automobile creusois GM&S, pour un euro symbolique, avec le maintien de 120 emplois sur 276.

Le tribunal de commerce de Poitiers a autorisé, le 7 septembre, la reprise de l'équipementier GM&S par l'emboutisseur français GMD pour un euro symbolique, prévoyant le maintien de 120 seulement des 276 salariés de l'entreprise. La reprise sera effective le lundi 11 septembre 2017 à 0h.  

Dans ses motivations, le tribunal «regrette le petit nombre de salariés repris, ainsi que l'extrême faiblesse du prix de cession». Le jugement précise néanmoins que «l'offre de GMD présente les garanties industrielles et financières appropriées».

En termes de reclassements, GMD s'est engagé à communiquer «le détail des éventuels postes disponibles au sein des différentes sociétés de son groupe». Pourtant, «il ne prendra pas part au financement des mesures de reclassement et autres mesures d'accompagnement». En outre GMD accepte de porter à 24 mois «la priorité de réembauche» des salariés non reclassés.

Dans le car qui les ramenait d'une manifestation devant un site de PSA dans l'Allier, les salariés de GM&S ont pris connaissance de ce jugement «sans surprise», d’après Yann Augras, délégué CGT joint au téléphone par l'AFP. Il a annoncé à l’agence «des actions qui vont reprendre de plus belle» pour améliorer les conditions de reprise.

«Désormais notre seul interlocuteur pour faire évoluer l'offre en terme d'emploi est donc [Alain] Martineau», le PDG de GMD, a souligné le syndicaliste. «Je viendrai en personne sur site avec mon équipe et mes cadres» dès le 11 septembre, a de son côté déclaré le PDG de GMD, ajoutant être très optimiste pour l'avenir du site.

Les salariés de GM&S «n'ont pas d'autre choix que de se battre pour faire évoluer la situation en terme d'emplois repris et d'indemnisation des "blessés" [comme les salariés dénomment les futurs licenciés]. Car je le répète : rien n'est définitif, même une offre homologuée peut évoluer à la hausse», avait expliqué, avant même la publication du jugement, l'avocat des salariés, Jean-Louis Borie.

Désert industriel

Blocage de PSA-Poissy le 5 septembre à l'aube, blocage avorté à Renault-Flins le 6 septembre, les salariés de GM&S se sont livrés ces derniers jours à un baroud d'honneur à proximité des sites des deux constructeurs automobiles français qui sont aussi leurs principaux clients.

Les syndicats réclament 75 000 euros d'indemnité extra-légale par licencié et «un plan social digne de ce nom» pour un personnel dont la moyenne d'âge dépasse 50 ans et qui vit dans un désert industriel – la Creuse – augurant mal des reconversions. Les salariés jugent également que les garanties de commandes (22 millions d'euros annuels sur cinq ans) arrachées par Bercy à PSA et à Renault ne sont pas un gage de pérennité pour le site, en difficulté financière depuis des années après d'éphémères reprises. L'usine de sous-traitance mécanique a compté jusqu'à 600 salariés, dans les années 1990.

Le deuxième employeur privé de la Creuse, GM&S, avait été placé en liquidation fin juin, au terme de mois de manifestations, blocages et tractations, qui en ont fait le dossier social chaud des derniers mois du gouvernement Cazeneuve, puis des premiers mois du gouvernement Philippe.

Le président Emmanuel Macron et le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, s'étaient investis dans ce casse-tête social, industriel et territorial, faisant pression sur PSA et Renault pour garantir de l'activité, tout en allant à la rencontre des salariés.

GMD (Groupe mécanique découpage) est spécialisé dans l'emboutissage, la plasturgie et la fonderie. Il emploie 4 800 salariés dont 3 900 en France. Il est également présent en Europe de l'Est, au Maghreb et en Asie. Il a réalisé un chiffre d'affaires de 750 millions d'euros en 2016, selon son PDG Alain Martineau.

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