La République tchèque ne veut pas de l'euro, martèle le favori aux élections d'octobre 2017

La République tchèque ne veut pas de l'euro, martèle le favori aux élections d'octobre 2017
Andrej Babis, photo ©David W Cerny/Reuters
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A plusieurs mois de la tenue d'élections législatives, Andrej Babis, pour l'heure le mieux placé pour devenir le prochain Premier ministre tchèque, ne veut pas entendre parler de la monnaie unique. Les Tchèques ne sont pas plus convaincus par l'euro.

Andrej Babis, favori des élections législatives prévues en octobre, ne trouve aucun mérite à la monnaie unique. «Pas d'euro. Je ne veux pas de l'euro. Nous ne voulons pas de l'euro ici», a-t-il asséné lors d'une interview accordée à l'agence Bloomberg. Homme d'affaires, millionnaire et candidat du parti libéral ANO («Oui» en tchèque), il estime que la couronne tchèque permettrait d'isoler le pays de la crise économique et surtout financière qui touche l'Union européenne. «Tout le monde sait que [l'euro] est en faillite», a-t-il souligné, «[et] il s'agit de notre souveraineté». «Je veux une couronne tchèque ainsi qu'une banque centrale indépendante», a-t-il clairement fait savoir, excluant toute ingérence de Bruxelles dans les choix économiques et monétaires de la République tchèque.

Sur la question du maintien d'une monnaie nationale indépendante de la Banque centrale européenne, Andrej Babis joue sur du velours, alors que l'opinion publique est très attachée à la couronne tchèque et ne veut pas d'un passage à la monnaie européenne pilotée depuis Francfort, se satisfaisant de la double circulation de leur monnaie et de l'euro. Plusieurs grandes chaînes de magasins en République tchèque l'acceptent d'ores et déjà en guise de paiement. Après l'entrée de leur pays au sein de l'Union européenne en 2004, les Tchèques ne semblent pas vouloir aller plus loin en matière d'intégration européenne.

La République tchèque fait par ailleurs partie du groupe informel de Visegrad, groupe que l'on pourrait qualifier de «dissident» qui comprend la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie. Ces Etats membres, sur une position plus souverainiste, se montrent plutôt critiques à l'égard de la politique migratoire européenne. Andrej Babis a ainsi déclaré à Bloomberg que les identités nationales étaient sans doute les meilleurs atouts de l'Union européenne. «S'il advient un jour qu'il y ait plus de musulmans que de Belges à Bruxelles, c'est leur problème», a-t-il estimé, «[mais] ils ne nous diront pas qui peut vivre chez nous».

Le message a le mérite d'être clair. La Commission européenne a en effet annoncé le 13 juin qu'elle allait lancer des procédures légales contre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, pour leur refus catégorique d'accueillir des demandeurs d'asile en provenance d'Italie et de Grèce.

Lire aussi : Varsovie accuse Macron d'«antipathie» vis-à-vis de l'Europe centrale

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