Le milliardaire George Soros a financé des associations et un responsable de la Women's March
Des associations partenaires de la marche anti-Trump, ainsi que l'ONG d'un des co-présidents d'honneur du mouvement, ont perçu ces dernières années des dons du milliardaire George Soros – un adversaire résolu du nouveau président américain.
Au lendemain de l’investiture du nouveau président américain, le 21 janvier, un mouvement baptisé «Women’s March» est parvenu à mobiliser plusieurs millions de manifestant anti-Trump aux Etats-Unis, ainsi que dans plusieurs autres pays. Son objectif affiché : s’insurger contre la menace que représenterait le nouveau locataire de la Maison Blanche pour les droits des femmes, les immigrés, les musulmans, les personnes qui s’identifient aux «LGBTQIA», les Noirs, les personnes souffrant de handicaps ou encore les victimes d’agressions sexuelles...
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Décrit comme un mouvement «spontané» par certains grands médias tels que le Guardian britannique, la Women’s March dispose pour autant d’un comité national incluant quatre co-présidentes nationales, et d’un impressionnant panel d’associations dites «partenaires» (qui relaient et valorisent sur les réseaux sociaux les mobilisations anti-Trump).
Or, il est à noter qu'un certain nombre de ces associations, ainsi que l’un des hauts responsables de la Women’s March, ont ou ont eu des liens financiers avec le milliardaire George Soros – adversaire politique affiché de Donald Trump.
Un activiste lié à Soros parmi les présidents d'honneur de la marche
Parmi les «co-présidents d’honneur» que le mouvement liste sur son site figure Harry Belafonte, un «activiste, chanteur, auteur-compositeur et acteur». Cet Américain de 89 ans, indique également la page internet de la Women’s March, est le fondateur de l’ONG The Gathering for Justice. Celle-ci a reçu en 2009 un don de 75 000 dollars de l’Open Society Foundations (OSF), un réseau de fondations créé en 1979 par George Soros.
Quelques années plus tôt, l’OSF avait également contribué au financement d’une pièce de théâtre anti-peine de mort à New York, dans laquelle jouait le même Harry Belafonte.
Les manifestations anti-#Trump : «que du spectacle» ?
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Des ONG financées par Soros solidaires du mouvement
Il n’est en outre pas difficile de trouver, parmi les «partenaires» officiels de la Women’s March, des organisations ayant perçu des dons de George Soros et de sa fondation : par exemple, MoveOn.org, une association politique se définissant comme progressiste, a bénéficié d’un don d’1,46 millions de dollars en 2004, selon le Washington Post.
De même, selon le site de l’OSF, l’association NAACP (L’Association Nationale pour la Promotion des Gens de Couleur) a reçu de cette dernière 250 000 dollars en 2011, et le Center for Constitutionnal Rights (dont la vocation est de lutter contre les discriminations) près de 91 000 dollars en 2009.
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Le lobby progressiste People for the American Way a eu droit à plusieurs coups de pouce financiers de la fondation de George Soros : 400 000 dollars en 2008, 500 000 dollars en 2009 et 700 000 dollars en 2012.
Le géant Human Rights Watch (HRW), lui aussi, fait partie des partenaires de la marche contre Trump, et a perçu des dons de l’OSF. En 2010, Goerge Soros avait annoncé le versement de pas moins de 100 millions de dollars à l’ONG humanitaire, pour une période de dix ans.
Soros, défenseur de l'ouverture des frontières... et des sanctions anti-russes
George Soros n'a jamais caché son aversion pour Donald Trump : après de nombreuses critiques contre le candidat républicain lors de la campagne présidentielle, le milliardaire américain d'origine hongroise a récemment traité le nouveau chef d'Etat d'«apprenti-dictateur», depuis le forum économique international de Davos.
George #Soros a perdu près d'un milliard de dollars depuis la victoire de #Trumphttps://t.co/2PWkMnZoONpic.twitter.com/2GJzca8jcZ
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Un antagonisme qui n'est guère difficile à comprendre, lorsque l'on se penche sur les causes portées par George Soros, via son réseau de fondations : les ONG financées par celui-ci militent, entre autres, pour l'accueil des réfugiés dans les pays occidentaux et la défense des sanctions occidentales contre la Russie.
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