Après avoir anticipé le Brexit, un investisseur britannique prédit une chute imminente de l'euro
Jim Mellon refait parler de lui. Le président du groupe d'investissement Burnbrae avait déjà vu juste à propos du Brexit. Cette fois-ci, il prédit un effondrement de la zone euro d'ici cinq ans maximum.
«Au moment où nous parlons, l'euro est juste un mécanisme très mal approprié. Je donne entre un et cinq ans de vie à l'euro», a auguré Jim Mellon, l'un des seuls investisseurs a avoir publiquement prédit et soutenu la sortie du Royaume-uni de l'Union européenne. L'homme d'affaires a également annoncé que l'euro allait tomber en dessous de la parité contre le dollar «au cours de l'année prochaine».
Il a néanmoins mis en garde contre toute vente précoce de devises, la monnaie européenne pouvant rebondir à court terme. Le lundi 28 novembre, l'euro s'échangeait contre 1,059 dollars.
A la place, Jim Mellon a expliqué vendre de la dette italienne avant le référendum constitutionnel du 4 décembre en Italie.
«J'ai été un très gros vendeur de n'importe quelle obligation gouvernementale (…) mais mes préférées sont les obligations italiennes. Toute personne qui participe à ce marché obligataire stupide devrait savoir qu'il y a un vrai risque sur la durée. Si vous achetez quelque chose pour une période très longue sans taux d'intérêt, vous finirez par avoir votre tête sur un plateau», a expliqué Jim Mellon aux médias.
La Société générale parie sur la parité euro-#dollar au premier semestre 2017https://t.co/JyL2ev6Tk3pic.twitter.com/W6L0yLUhEg
— RT France (@RTenfrancais) 22 novembre 2016
La prédiction d'un effondrement de la zone euro n'est pas inédite. En octobre 2016, l'un des pères fondateurs de l'euro, le professery Otmar Issing, avait déclaré : «Le château de cartes va s'effondrer», en évoquant l'avenir de la construction monétaire européenne. De son côté, le célèbre économiste Joseph Stiglitz a expliqué pendant l'été 2016 son point de vue sur une nécessaire réforme de l'euro pour ne pas condamner l'Union européenne au marasme économique.