Algérie : graves défaillances dans la gestion de l’argent public en 2014
D'après un rapport de la Cour des comptes algérienne, l'Etat ne parvient pas à faire rentrer dans ses caisses des milliards d'euros d'amendes et de remboursements de prêts qui lui sont dus.
C'est un document accablant pour le gouvernement algérien que le site Tout sur l'Algérie a épluché, lundi 28 novembre : le rapport de la Cour des comptes sur la gestion de l'argent public en 2014 révèle d'importantes et nombreuses défaillances dans ce domaine.
Parmi celles-ci, la Cour des comptes algérienne a noté qu'en 2014, près de 7 395 milliards de dinars (62 milliards d'euros) d'amendes judiciaires restaient à percevoir par l'Etat. De même, le taux de recouvrement des amendes enregistrées pour fraudes et évasion douanières s'avère «très faible».
Autre cas problématique : seul 1,4% des sommes totales prêtées aux entreprises par l'Etat ont été remboursées durant l'année 2014, soit 4,429 milliards de dinars (38 millions d'euros), sur des prêts à la valeur cumulée de 316,6 milliards de dinars (2,7 milliards d'euros).
Le document indique également des «lacunes évidentes» en ce qui concerne le suivi par les ministères concernés des subventions accordées à des associations et organisations, et constate le manque de préparation et les «insuffisances» des opérations d'installation d'équipements publics.