Abdelmadjid Tebboune : l'Algérie ambitionne de devenir un pays émergent d'ici 2027

Le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré le 13 avril que l'Algérie s'engageait résolument à rejoindre le groupe des pays émergents, avec pour objectif d'atteindre un produit intérieur brut (PIB) de 400 milliards de dollars américains d'ici la fin de 2027.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé le 13 avril la détermination de l'Algérie à rejoindre le rang des pays émergents. L’objectif fixé est d'atteindre un produit intérieur brut (PIB) de 400 milliards de dollars américains d'ici la fin de l'année 2027. Cette déclaration a été faite lors de son discours à l'ouverture de la deuxième édition de la Rencontre nationale avec les opérateurs économiques, rapportent des médias algériens.
Des objectifs ambitieux pour le développement économique
Dans son allocution, le président Tebboune a souligné la volonté du gouvernement algérien d'accélérer les réformes économiques pour favoriser la croissance et la diversification du pays. Il a également évoqué les progrès accomplis et l'expansion des investissements observée en Algérie ces dernières années. L’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a enregistré 13 700 projets dans divers secteurs d'un montant de 6 000 milliards de dinars algériens (plus de 45 millions de dollars).
Abdelmadjid Tebboune a rappelé les réformes entreprises par l’État pour améliorer le climat des affaires. Ces réformes, selon lui, visent à simplifier les procédures d’investissement et à faciliter l’accès au foncier.
Le président a, également, expliqué que l'État ne cherchait pas à tirer profit des ventes de terrains, soulignant que « l'Algérie ne spécule pas sur les opérations de vente de terrains destinés à l'investissement ».
Renforcer l’industrie nationale
Évoquant l'importance de renforcer l’industrie en Algérie, le président a précisé que la part de l’industrie dans le PIB devait atteindre 13-14 % afin de stimuler le développement économique du pays. Cependant, il a aussi insisté sur la nécessité de résoudre un problème majeur : l'Agence algérienne de promotion de l’investissement se trouve confrontée à une contradiction entre les nombreux projets enregistrés et le manque de foncier pour leur réalisation.
En ce qui concerne le secteur agricole, le chef d'État a rappelé les avancées de l'Algérie, en particulier en matière de sécurité alimentaire, précisant que le pays avait atteint un taux d’autosuffisance en blé dur à hauteur de 81 %. Il a, en ce sens, salué la dynamique positive observée dans plusieurs secteurs agricoles, contribuant ainsi à la réduction de la facture des importations.
Le président a comparé la situation actuelle avec celle d’avant le Hirak (manifestations anti-gouvernementales entre 2019 et 2021), soulignant qu'à cette époque l’Algérie importait alors pour 60 milliards de dollars. Aujourd’hui, grâce aux efforts réalisés, cette facture a été réduite à 40 milliards de dollars, et des efforts sont en cours pour la réduire davantage. Cette baisse structurelle de la facture des importations est vue comme un signe de la résilience et de la transformation économique de l’Algérie.
Lutte contre la spéculation et la corruption
Le président a également abordé l’un des défis majeurs pour le pays : la spéculation et le contournement de la loi. « Ceux qui prétendent craindre la prison pour justifier leur inaction raisonnent comme les corrompus et les saboteurs », a-t-il déclaré. Tebboune a insisté sur la nécessité de lutter contre ces pratiques pour permettre un développement économique durable.
Ainsi, l’Algérie s’engage fermement sur la voie du développement, avec des réformes audacieuses et des objectifs clairs pour les années à venir.