En 2011, un nouvel Etat a été créé, le Soudan du Sud. Depuis lors, un conflit tribal acharné fait rage sur ces terres. Le seul endroit dans la région du Haut-Nil où des soins médicaux sont dispensés, c’est l’hôpital de la Croix-Rouge…
En 2011, le Soudan du Sud a obtenu l'indépendance vis-à-vis du Soudan qu'elle désirait depuis longtemps. Deux ans plus tard, une guerre intertribale a éclaté dans le nouveau pays. Le crise a commencé par une querelle entre le président du pays Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar qui proviennent de tribus soudanaises différentes. Le conflit s’est rapidement intensifié jusqu’à déboucher sur une guerre civile totale, avec des armées belligérantes et l'implication d’autres tribus des deux côtés.
Les hostilités ont fait d’innombrables morts parmi les civils. Des milliers de personnes ont été forcées de fuir, souvent séparées de leurs proches. Sans foyers et sans accès aux médicaments, les réfugiés sont vulnérables aux maladies causées par de mauvaises conditions sanitaires et qui les menacent de mort. La guerre civile a aussi perturbé le développement du pays. Lorsque les tribus se battent pour les terres, les gens sont incapables de travailler. Par conséquent, cette région toujours fertile est plongée dans la famine.
Dans ces conditions extrêmes, un hôpital de la Croix-Rouge dans la ville de Kodok est devenu le dernier espoir pour des milliers de personnes touchées par la guerre dans la région du Haut-Nil du pays. Le personnel international fait tout son possible pour sauver tous ceux qui y arrivent blessés, malades ou affamés, quelle que soit leur tribu, peu importe qu'ils soient des civils ou des combattants. Ces médecins ont traité des patients dans différentes zones de conflit partout dans le monde et ont vu à quel point les guerres civiles sont coûteuses en vies humaines. Au Sud-Soudan, ils continuent à risquer leur vie pour sauver les autres sans prendre parti.