27 millions de morts. Tel a été le bilan de la Seconde Guerre mondiale pour l’Union soviétique. Un bilan qui ne doit rien aux hasards du conflit, mais résulte d’un plan de génocide au cynisme effrayant, élaboré par l’Allemagne nazie.
Affamer l’Union soviétique pour nourrir l’Allemagne et préparer le terrain à la future colonisation des espaces ainsi débarrassés de leur population. Ce plan – le Hungerplan – est l’œuvre d’Herbert Backe, soutenu par Göring et approuvé par Hitler.
Avançant en territoire soviétique, les armées hitlériennes brûlent et exterminent. Prisonniers de guerre, personnes âgées, femmes et enfants sont victimes d’exactions ou froidement exécutés. Beaucoup périssent de la faim dans des camps organisés dans leurs propres villages tandis que Leningrad fait héroïquement face à un siège devenu emblématique.
Près de 80 ans après les procès de Nuremberg, les tribunaux russes s’attachent aujourd’hui à prouver, documents irréfutables à l’appui, qu’un génocide – celui du peuple soviétique – a bien eu lieu. Pour que la justice triomphe.