Nigeria : au moins cinq morts dans un attentat contre une mosquée à Maiduguri

Un attentat à l’explosif a visé dans la nuit du 24 décembre une mosquée de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins cinq morts et plusieurs dizaines de blessés parmi les fidèles. L’attaque intervient dans un contexte de tensions sécuritaires persistantes dans la région.

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Au moins cinq personnes ont été tuées et 35 autres blessées lorsqu’un suspect, présenté comme un kamikaze, a déclenché un engin explosif à l’intérieur d’une mosquée de Maiduguri, capitale de l’État de Borno, pendant la prière du soir, ont indiqué le 25 décembre les autorités policières.

L’explosion s’est produite vers 18 heures locales à la mosquée Al-Adum, alors que des fidèles étaient rassemblés pour la prière du soir. Des témoins ont fait état de scènes de panique, tandis que les blessés étaient évacués en urgence vers l’hôpital universitaire de Maiduguri et l’hôpital spécialisé de l’État.

« Personne ne sait exactement ce qui s’est passé. C’était pendant la prière que la bombe a explosé. C’est la volonté de Dieu, mais personne ne peut donner de détails sur la manière dont cela s’est produit », a déclaré Masta Dalori, un responsable de marché local, cité par Reuters.

Aucune revendication pour le moment

Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque à ce stade. Elle survient dans un contexte de préoccupation sécuritaire accrue dans le nord-est du Nigeria, une région en proie depuis près de quinze ans à une insurrection menée par le groupe Boko Haram et sa faction dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Ces groupes ont multiplié les attaques contre des civils, des lieux de culte et des marchés, faisant des dizaines de milliers de morts et provoquant le déplacement de millions de personnes.

La police nigériane a confirmé le bilan humain et indiqué que des équipes spécialisées dans le déminage avaient bouclé la zone. « Des opérations de ratissage sont actuellement en cours, menées par les unités de neutralisation des explosifs », a précisé Kenneth Daso, porte-parole de la police de l’État de Borno, ajoutant que des enquêtes avaient été ouvertes et appelant les habitants au calme et à la vigilance.