G20 : le président algérien plaide pour un soutien renforcé à l’Afrique

Lors du sommet du G20, le 22 novembre à Johannesbourg, Abdelmadjid Tebboune a mis en avant les priorités africaines : endettement, sécurité alimentaire, transition énergétique et gestion des catastrophes. L’Algérie appelle à une réforme des institutions financières internationales et à un soutien concret aux pays les plus vulnérables.

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Le sommet du G20, réunissant les principales économies mondiales, a été l’occasion pour l’Algérie de porter la voix de l’Afrique sur des enjeux cruciaux. Représenté par le Premier ministre Sifi Ghrieb lors de certaines sessions, le président Tebboune a insisté sur la nécessité de trouver des solutions globales pour les pays en développement, confrontés à des crises multiples, notamment l’endettement élevé, les difficultés alimentaires et énergétiques, ainsi que la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles.

Dans son intervention, Abdelmadjid Tebboune a rappelé que l’Afrique et les pays en développement font face à des niveaux de dette souveraine « sans précédent ». Il a proposé des mesures telles que l’effacement partiel de la dette ou sa conversion en investissements directs, tout en soulignant que l’Algérie a déjà procédé à un allègement de la dette de 18 pays africains. Le président a plaidé pour une réforme des institutions financières internationales afin de garantir un traitement équitable, transparent et représentatif des nations africaines dans les instances de décision.

Sécurité alimentaire et gestion des catastrophes

Le président algérien a également abordé la sécurité alimentaire, soulignant l’importance de l’autosuffisance et de la modernisation des systèmes agricoles, notamment dans le Sahel, en coopération avec le PAM et la FAO. Il a rappelé la création d’une force civile africaine de prévention des catastrophes et l’activation du Centre arabe pour la prévention des séismes à Alger, en insistant sur la nécessité d’un financement international pour la prévention et la réponse rapide aux crises humanitaires.

Sur le plan énergétique, il a dénoncé les inégalités d’accès au continent africain et insisté sur la réduction des émissions de carbone, avec un soutien financier et technique international pour accompagner la transition vers des modes de production et de consommation durables.

Enfin, le chef de l'État algérien a évoqué la situation en Palestine, dénonçant les violences à Gaza et en Cisjordanie et appelant à la mobilisation internationale pour reconstruire et soutenir le peuple palestinien, tout en saluant les efforts du secrétaire général de l’ONU et des chefs d’État engagés dans la paix.