Côte d’Ivoire : le kilo de cacao augmente à un prix record de 2 800 francs CFA
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Le président ivoirien a lancé la campagne café-cacao 2025-2026 à Abidjan en annonçant une forte hausse des prix.
Pour l’ouverture officielle de la campagne principale de commercialisation café-cacao 2025-2026, le président de la République ivoirienne, Alassane Ouattara, a annoncé le 1ᵉʳ octobre le prix bord champ du cacao, fixé à 2 800 francs CFA (soit 5,01 dollars) le kilogramme. L’autre augmentation annoncée concerne le prix du kilo de café, qui s’élève désormais à 1 700 francs CFA (soit 3,04 dollars).
Ouattara a déclaré que « conformément à notre engagement de placer le producteur au cœur de nos priorités, le prix bord champ du cacao bien fermenté et bien séché est fixé à 2 800 francs CFA le kilogramme et le café à 1 700 francs CFA le kilo pour la campagne 2025-2026 ». Il a souhaité une excellente campagne aux acteurs ivoiriens du secteur.
Le prix du cacao a considérablement augmenté par rapport au prix fixé lors de la campagne principale 2024-2025. Il a augmenté de 1 000 francs CFA (soit 1,79 dollar), passant de 1 800 (soit 3,22 dollars) à 2 800 francs CFA le kilogramme. Par rapport à la campagne intermédiaire, le kilo de cacao a augmenté de 600 francs CFA, passant de 2 200 francs CFA (soit 3,94 dollars) à 2 800 francs CFA. Le prix du kilo de café, lui, connaît une hausse de 200 francs CFA (soit 0,36 dollar), passant de 1 500 francs CFA (soit 2,68 dollars) à 1 700 francs CFA.
Une augmentation saluée par les acteurs du secteur
Les producteurs de café et de cacao ont exprimé leur soulagement face à ces augmentations de prix. Lors de la cérémonie d’ouverture de la campagne principale de commercialisation, Koné Yves Brahima, directeur du Conseil du café-cacao, a salué les réformes et les investissements réalisés. Ceux-ci ont permis d’accroître les revenus des producteurs, tout en améliorant les infrastructures scolaires, sanitaires et hydrauliques, ainsi que l’accès gratuit à la Couverture maladie universelle (CMU).
Pour sa part, Doua Blondé Obed, vice-président de l’Organisation nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (ONPCC-CI), a salué cette augmentation qui « dénote de l’engagement du chef de l’État en faveur du monde agricole ». Il a transmis au président les attentes des producteurs, qui voudraient instaurer un cadre régulier de dialogue direct avec les autorités et faire reconnaître officiellement leur organisation agricole.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, représentant 40 % de la production mondiale de ce produit de base pour la fabrication du chocolat. Le secteur subit aujourd’hui les effets ravageurs du changement climatique et des maladies qui affectent les plantations.
