L’Union des Routiers du Sénégal annonce la libération des 6 routiers enlevés par un groupe terroriste

À moins d’une journée de l’annonce de l'enlèvement des routiers, l’organisation a indiqué leur libération, sains et saufs, et a remercié les autorités sénégalaises pour leur suivi de l’affaire, appelant les chauffeurs à être vigilants sur l’axe routier Bamako-Kayes reliant le Sénégal au Mali.
L’Union des Routiers du Sénégal (URS) a confirmé ce 6 septembre la libération des six routiers sénégalais, rentrés sains et saufs, qui avaient été enlevés la veille au Mali par des groupes terroristes, sans fournir de plus amples détails, rapporte l’Agence de presse africaine (APA). Les routiers enlevés comptaient deux chauffeurs et quatre apprentis engagés dans le transport transfrontalier, un secteur essentiel dans les échanges commerciaux entre le Sénégal et le Mali.
L’organisation avait dénoncé l’enlèvement survenu le 5 septembre comme « une atteinte grave » à la sécurité des travailleurs et de leurs familles, et une menace pour la libre circulation et le commerce régional.
Tensions sécuritaires au corridor commercial Bamako-Kayes
Dans un communiqué publié plus tôt par le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, avant la libération des routiers, le gouvernement sénégalais avait indiqué qu’il ne disposait d’« aucun élément vérifiable » qui permet « de confirmer l’enlèvement signalé, ni d’établir avec certitude l’identité des personnes supposément concernées ».
Pour sa part, l’URS a remercié les autorités sénégalaises pour leur suivi de l’affaire, appelant les routiers à faire preuve de vigilance dans leurs déplacements transfrontaliers.
Toute cette affaire survient sur fond de tensions sécuritaires persistantes qui affectent le corridor commercial Bamako-Kayes. Cet axe routier est stratégique pour un pays enclavé comme le Mali, qui n’a aucun accès à la mer. Il est d’une importance vitale pour transporter toutes sortes de marchandises incluant les produits pétroliers, le ciment ou encore les denrées alimentaires.
Pour rappel, la route Bamako-Kayes a récemment fait la cible du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM). Le groupe terroriste avait instauré un blocus sur les villes de Kayes et de Nioro du Sahel, perturbant fortement le trafic routier et menaçant sérieusement la sécurité des travailleurs transfrontaliers.