BRICS : Ramaphosa dénonce les «représailles» de Trump et défend la souveraineté coopérative

Face aux menaces tarifaires de Donald Trump contre les pays du BRICS, Cyril Ramaphosa a dénoncé une logique de représailles et défendu le droit des nations à coopérer librement. Pour Pretoria comme pour Moscou, l’union des BRICS n’est dirigée contre personne, mais bien orientée vers un monde multipolaire.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a vivement réagi aux menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10 % aux membres du BRICS. Le président américain, dans un message publié sur Truth Social, a prévenu qu’il n’y aurait « aucune exception » pour les pays soutenant des politiques jugées « antiaméricaines ».
Il est « vraiment décevant » que certains puissent envisager de punir ceux qui cherchent simplement à coopérer, a déclaré Ramaphosa. « Il ne devrait jamais y avoir de vengeance ni de représailles contre des nations qui œuvrent pour l’intérêt commun. » Il a insisté sur le fait que les BRICS « ne cherchent pas à concurrencer d’autres puissances », et que « la raison du plus fort ne saurait faire loi ».
Le Kremlin a lui aussi réagi. Le porte-parole Dmitri Peskov a rappelé que la coopération entre membres du BRICS « n’a jamais été et ne sera jamais dirigée contre des pays tiers ».
Face aux menaces, les BRICS assument leur cap
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump cible les BRICS. En janvier 2025, il avait déjà menacé d’imposer des droits de douanes de 100 % aux pays du groupe s’ils cherchaient à se passer du dollar.
Peskov avait alors estimé que ces pressions ne feraient que renforcer la dynamique d’émancipation monétaire : cela « renforcerait davantage la tendance » au recours aux monnaies nationales.
Vladimir Poutine, de son côté, avait ironisé : « Interdire le dollar est une chose ; choisir de ne pas l’utiliser en est une autre. »