«Bonjour aux tarifs douaniers, adieu à l’Amérique» : Trump menace de nouveau les BRICS contre tout abandon du dollar
Ce 31 janvier, le président des États-Unis a menacé une nouvelle fois les pays des BRICS de leur imposer des droits de douanes de «100%» et de leur fermer les portes du marché américain s’ils venaient à créer une monnaie commune ou à soutenir une devise susceptible de remplacer le dollar dans les échanges internationaux.
Les BRICS sont de retour dans le collimateur de Donald Trump. Le 47e président des États-Unis a renouvelé sa menace, ce 31 janvier, sur Truth Social, d'imposer des droits de douanes de «100%» si ces pays venaient à tourner le dos au dollar.
«Nous allons exiger de ces pays, apparemment hostiles, qu’ils s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie des BRICS ni à soutenir n’importe quelle autre monnaie capable de remplacer le puissant dollar américain, sans quoi ils devront faire face à des tarifs douaniers de 100% et être prêts à dire adieu aux ventes dans la merveilleuse économie américaine», a-t-il écrit.
Selon Donald Trump, tout pays qui essaierait de remplacer le dollar devra dire «bonjour aux tarifs douaniers et adieu à l’Amérique». «C’en est fini de cette idée que les pays des BRICS cherchent à s’éloigner du dollar pendant que nous restons à regarder les bras croisés», a-t-il martelé.
Cette déclaration survient dans la foulée de la mise à exécution d'une autre menace : celle d'imposer des droits de douane de 25% aux produits canadiens et mexicains à compter du 1er février.
L'«érosion de l'attractivité du dollar gagne du terrain», estime le Kremlin
Fin novembre, le président américain avait déjà brandi la menace de droits de douanes de 100% si les BRICS tentaient de créer une nouvelle monnaie pour remplacer le «puissant dollar américain». Le président américain avait appelé à trouver un autre «pigeon» : tout pays qui tenterait de remplacer le dollar dans le commerce international devrait «dire adieu à l'Amérique».
Dans la foulée, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait affirmé que si les États-Unis venaient à forcer d'autres pays à utiliser le dollar, cela «renforcerait davantage la tendance» au recours aux monnaies nationales. «C'est un processus d'érosion de l'attractivité du dollar qui gagne du terrain», avait-il déclaré début décembre.
Le président russe Vladimir Poutine avait également réagi quelques jours plus tard à cette menace de Donald Trump: selon lui, le fait d'interdire l'utilisation du dollar était une chose, et le fait de ne pas l'utiliser en était une toute autre. «Ce sont les États-Unis qui ne nous ont pas permis d'utiliser le dollar. Aujourd'hui, à cause de cela, ils ont des problèmes», avait souligné le dirigeant russe lors du forum d'investissement VTB «La Russie vous appelle».