Niger : lever de rideau du premier Forum de la Jeunesse de l'AES à Niamey

Le premier Forum de la Jeunesse des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui se tient dans la capitale nigérienne, abordera des thématiques cruciales pour la jeunesse sahélienne. L’initiative mise sur l’apport de la jeunesse pour bâtir une alliance solide, résiliente et souveraine.
La capitale nigérienne à Niamey a été le théâtre du tout premier Forum des Jeunes des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) porté par une initiative du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) du Niger. Inauguré dans la journée du 27 juin, l’événement devrait se poursuivre durant deux jours. Des délégations venues des trois membres de l’Alliance : le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont aussi été rejointes par celles du Tchad et du Togo. Présidée par le Premier ministre et ministre de l'Économie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, la rencontre est placée sous le thème de « Repenser l’intégration régionale : le rôle de la jeunesse dans la construction de l’AES ». Selon la presse locale, ce Forum marque un tournant décisif dans l’édification d’une confédération sahélienne unie et souveraine.
Dans son discours d’ouverture du Forum, le chef du gouvernement nigérien a affirmé que l’événement constituait une étape majeure pour renforcer la cohésion institutionnelle et sociale au sein de la Confédération. La jeunesse a un rôle à jouer dans la construction future de l’AES, elle est désormais perçue comme un levier de souveraineté et d’indépendance régionale, rapporte la presse locale. Le Premier ministre nigérien a d’ailleurs salué un thème « très juste » pour ce Forum et a souligné le soutien indéfectible des dirigeants de l’AES à l’intégration régionale portée par la jeunesse.
Les discussions prévues dans ce Forum devraient aborder des sujets tels que la promotion de l’emploi des jeunes, l’éducation, l’innovation technologique, la sécurité régionale et la consolidation des institutions de l’AES. Des recommandations formulées à l’issue de l’événement devraient être transmises aux dirigeants des pays de l’AES, dans l’espoir d’orienter les politiques publiques sur ces dossiers et de tenter de concrétiser les aspirations de la jeunesse.
Gratitude envers les « pays amis »
Le chef du gouvernement nigérien a aussi exprimé sa gratitude au Togo et au Tchad, lors de son discours, qualifiés de « pays amis ». Il a notamment salué la position togolaise qui a refusé d’appliquer les sanctions jugées « illégales » contre le Niger et a ouvert son port aux pays de l’AES. Concernant le Tchad, il a rappelé l’opposition ferme du pays à ce que le Premier ministre a qualifié de projet de « démolition » du Niger par des puissances extérieures.
Pour les prochaines éditions du Forum de la Jeunesse de l’AES, Ali Mahaman Lamine Zeine a invité les jeunes participants à envisager la participation de la Guinée-Conakry, pour son soutien constant aux États de l’AES. « La jeunesse est le fer de lance de notre aspiration à la souveraineté », a-t-il affirmé, soulignant une fois encore la place centrale des nouvelles générations dans l’avenir commun des pays de la région.
Un rêve partagé pour transformer le destin de l’Afrique
Participant également à cette rencontre, le ministre malien chargé de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Fomba, a pris la parole et s’est exprimé au nom de la jeunesse de l’AES, qualifiant cet événement de « moment historique ».
« Ce forum n'est pas qu'un simple rassemblement, mais la naissance d'un rêve partagé, celui d'une jeunesse déterminée à transformer le destin de notre continent », a-t-il assuré. Et d’ajouter : « Nous écrivons ensemble une page de notre avenir commun, inspirée par nos trois leaders charismatiques et visionnaires », en référence aux présidents du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Selon Abdoul Kassim Fomba, « ce forum n’est pas un simple rassemblement, c’est la naissance d’une jeunesse puissante, déterminée à transformer le destin de notre continent » indiquant une ambition de la jeunesse de l’AES de pouvoir contribuer à la construction d’une région intégrée, souveraine et résiliente face aux défis complexes qui se posent à plusieurs niveaux.