Au Sahel, une arme sur cinq des djihadistes provient des stocks de l'armée régulière

Au Sahel, une arme sur cinq des djihadistes provient des stocks de l'armée régulière© RS
Photo publiée sur les réseaux sociaux par les terroristes du JNIM, des armes saisies lors d'attaques contre les forces régulières.
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Une étude menée par Conflict Armament Research sur l’origine des armes utilisées par les groupes terroristes dans la région du Sahel africain conclut que la majorité d’entre elles proviennent des arsenaux des armées nationales locales. Il s’agit d’armes saisies lors de raids menés par les groupes armés contre des positions militaires régulières.

Conflict Armament Research (CAR), une ONG britannique spécialisée dans la traçabilité des armes conventionnelles, des munitions et du matériel militaire vers les zones de conflit, a publié le 29 avril un rapport détaillé sur l’origine de l’armement utilisé par les groupes terroristes actifs dans le Sahel. Selon cette étude, au moins 700 armes ont été analysées. Les principaux groupes concernés sont le Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), affilié à al-Qaïda, ainsi que l’État islamique au Sahel.

Des armes pillées lors d’attaques

D’après le rapport, un cinquième des armes saisies entre 2014 et 2023 provient des stocks militaires des pays sahéliens, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger. La plupart ont été récupérées à la suite d’attaques contre des unités militaires. Ces armes sont souvent exhibées par les groupes armés dans des vidéos de revendication diffusées en ligne.

Le rapport note également que d’autres armes ont transité depuis des pays voisins marqués par des conflits armés, comme la Libye, le Liberia, le Nigeria et le Tchad.

Selon les chercheurs de CAR, les groupes terroristes ont fait du pillage d’armes un élément central de leur stratégie, à la fois pour affronter militairement les États et pour s’armer en vue de futures opérations.

Pas de soutien logistique externe identifié

Toujours selon l’étude, « aucune preuve convaincante » n’indique l’existence d’un approvisionnement direct en armes depuis l’extérieur du Sahel central, ni de liens logistiques structurés avec des groupes actifs hors de la région. Les chercheurs expliquent que les contraintes logistiques et géographiques obligent ces groupes à s’approvisionner localement.

Le co-auteur du rapport, Matthew Steadman, parle d’un « cercle vicieux » : « Plus les groupes saisissent d’armes, plus ils attaquent d’avant-postes, et plus leur capacité à poursuivre ces attaques augmente de manière exponentielle », a-t-il déclaré.

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