Maroc : manifestation à Tanger contre un navire soupçonné de transporter du matériel militaire vers Israël

Des centaines de personnes ont manifesté, le 20 avril, à Tanger au Maroc, en signe de protestation contre l'accostage prévu dans le port de la ville d'un navire suspecté de «transporter des pièces détachées d'avions militaires vers Israël».
Des centaines de personnes ont manifesté, le 20 avril, contre l’arrivée d’un navire soupçonné de transporter des pièces détachées d’avions militaires vers Israël. Les protestataires ont dénoncé une complicité indirecte avec l’État hébreu et appelé les autorités à bloquer ce type de cargaison, exprimant leur soutien à la cause palestinienne.
D’après des organisations pro-palestiniennes et des syndicats de dockers marocains, un navire Maersk « transportant des pièces détachées d'avions militaires F35 » en partance des États-Unis et à destination d'Israël devait accoster, le 25 avril, au port de Casablanca, puis le 27 avril, dans le port de Tanger, comme l’ont rapporté des journalistes de l’AFP.
En colère, près de 1 500 manifestants ont scandé : « Le peuple veut l’interdiction du navire » ou encore « Pas d’armes génocidaires dans les eaux marocaines », rapporte la même source.
Ils ont également condamné un « crime moral et politique » et un « soutien direct au génocide » perpétré par l'armée israélienne contre le peuple palestinien, en particulier à Gaza, où la population, confrontée à la famine, subit des bombardements incessants.
Des appels à suspendre la normalisation avec Israël et à interdire les navires militaires
Contactées par l’AFP, les autorités portuaires marocaines et la compagnie Maersk n’ont émis aucun commentaire à ce sujet. En mars, l’armateur danois avait affirmé ne pas transporter d’armes vers les zones de conflit et n’avoir jamais acheminé d’armement dans le cadre de son contrat avec le gouvernement américain.
Pour rappel, une série de manifestations a eu lieu, le 18 avril, dans plusieurs villes du Maroc, pour dénoncer « une trahison du gouvernement envers la cause palestinienne », appelant par la même occasion à l'interdiction d'accostage dans les ports marocains pour les navires transportant des armes à destination de l'entité sioniste.
Les manifestants ont également réclamé la suspension de la normalisation entre le Maroc et Israël, entamée en 2020 après la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un territoire revendiqué par le Front Polisario avec le soutien de l’Algérie.