RDC : le procureur de la CPI se rend à Kinshasa pour enquêter sur les crimes commis dans le Nord-Kivu

RDC : le procureur de la CPI se rend à Kinshasa pour enquêter sur les crimes commis dans le Nord-Kivu© Michael M. Santiago Source: Gettyimages.ru
Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale.
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Karim Khan était à Kinshasa lundi soir pour rencontrer le président Félix Tshisekedi, des représentants du gouvernement et de la MONUSCO, des partenaires de la société civile, ainsi que des victimes. La CPI voudrait documenter les exactions au Nord-Kivu imputées par les habitants aux rebelles et aux forces armées congolaises.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, s'est rendu dans la capitale de la RDC, Kinshasa, afin de rencontrer des officiels du gouvernement, dont le président Félix Tshisekedi, ainsi que des représentants de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), des partenaires de la société civile et des victimes de violences perpétrées dans l’est de la RDC.

«Combien de générations de vos enfants vont être sacrifiées ? Vont être ciblées ? Trop, c'est trop», déclarait Karim Khan au micro de RFI à propos du conflit dans l’est de la RDC. Pour le procureur de la CPI, la justice doit faire partie de la solution au conflit actuel. «Trop de gens se sont immiscés dans les affaires de ce pays, et ce, depuis des années. Les problèmes en RDC existent, mais les populations ont choisi la paix, pas la guerre. Mais avec toute l'humilité nécessaire, nous tendons la main au gouvernement de la RDC», a-t-il souligné, selon la même source.

La CPI veut créer un tribunal spécial en RDC en marge de l’enquête sur les exactions signalées dans l’est de la RDC

Plus de 30 ans de conflit dans l’est de la RDC ont mené fin janvier à la prise de Goma, dans le Nord-Kivu, par les rebelles de l’AFC/M23. Ceux-ci ont continué leur offensive, installant ainsi leur domination sur la région du lac Kivu avec la chute de Bukavu. Durant les combats, la population locale a signalé des exactions commises non seulement par les rebelles, mais aussi par l’armée congolaise et les combattants wazalendo appartenant à des milices d’auto-défense.

Ces signalements ont donné lieu à un appel à témoins de la part du procureur de la CPI, effectué au début de ce mois de février. Il a d’ailleurs aussi annoncé l’ouverture d’une enquête dans le Nord-Kivu à la demande des autorités congolaises afin de documenter les crimes commis dans l’Est de la RDC depuis 2021.

La CPI soutient aussi la création d’un tribunal spécial en RDC pour juger les violences qui ont coûté la vie à plus de 7 000 personnes, des civils pour une part importante, selon les déclarations de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, devant le Conseil des droits de l’homme à Genève dans la journée du lundi. «On n’a pas encore pu identifier l'ensemble de ces personnes, maintenant, c'est très facile de dire que ces morts-là ne sont que des militaires alors qu’il y a une masse importante de personnes civiles qui font partie de ces morts-là», avait-elle affirmé, précisant que sur ce total de 7000 morts, «plus de 2500 corps» ont été enterrés sans être identifiés et «plus de 1500 corps traînent dans les morgues».

Des incidents «brutaux»

La plateforme d’actions de jeunes Congolais (Geno-Cost Congo) a, pour sa part, documenté l’exécution de 20 jeunes personnes, accusées par les rebelles du M23 d’entretenir des liens avec l’armée congolaise ou les milices wazalendo. Des agressions sexuelles auraient eu lieu contre cinq jeunes filles, «aggravant la brutalité de l’incident», commente la même source.

L’offensive fulgurante du groupe armé l’AFC/M23, soutenu par le Rwanda, a causé un exode massif de la population de la région, aggravant ainsi une situation humanitaire qualifiée de catastrophique par l’ONU.

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