Mali : 25 civils tués dans une embuscade terroriste à Kobé

Une embuscade perpétrée par des terroristes près de Kobé, dans le nord du Mali, a tué au moins 25 civils, dont des orpailleurs étrangers, alors que 13 autres individus ont été blessés. Cette attaque a eu lieu le 7 février, lors d'une mission d'escorte de véhicules civils entre Gao et Ansongo.

Le 7 février, une embuscade sanglante a frappé une mission d'escorte de véhicules civils près de Kobé, à une trentaine de kilomètres au nord de Gao, dans une région malienne en proie à l'insécurité.

L'attaque, menée par un groupe terroriste, a causé la mort d'au moins 25 personnes parmi la population civile, dont plusieurs étrangers, et en a blessé 13 autres. Ces chiffres ont été confirmés le 8 février par l’état-major général des armées du Mali dans un communiqué officiel.

Cet assaut a eu lieu dans l'après-midi, alors que des civils, principalement des jeunes orpailleurs en route pour la mine d'or de N'Tahaka, se trouvaient sous escorte des forces armées maliennes. «Pendant les combats, les terroristes repoussés dans leur repli ont délibérément ciblé des passagers civils dans la panique», a indiqué l’état-major malien. Malgré la réactivité des Forces armées maliennes (FAMa), trois véhicules ont été atteints.

Les autorités maliennes, après avoir mené des opérations de ratissage, ont retrouvé «19 corps de terroristes abandonnés et quatre autres blessés», ainsi que des armes et du matériel militaire.

La majorité des victimes sont des orpailleurs nigériens

Ce bilan démontre la violence et la détermination des groupes armés opérant dans la région, malgré les efforts de la force publique pour les repousser.

Des sources hospitalières ont confirmé que la majorité des victimes étaient des orpailleurs nigériens. «Nous avons enregistré aux Urgences 13 blessés, dont quatre cas dans un état critique», ont déclaré des sources hospitalières à Anadolu. Le bilan pourrait encore évoluer, car des corps non transportés sont toujours présents sur les lieux.

En plus des pertes humaines, des dégâts matériels importants ont été enregistrés. «Au moins trois minibus, deux camions gros porteurs et un camion de dix tonnes ont été réduits en cendre par les hommes armés», ont rapporté des sources locales.

Les embuscades et les attaques par engins explosifs improvisés (EEI) sont devenues des méthodes récurrentes des groupes terroristes opérant dans le nord et le centre du Mali, et ce dernier incident n'est pas une première.

Alors que les autorités maliennes tentent de rétablir un minimum d’ordre, la violence semble se propager et aggraver un climat d’instabilité précaire depuis 2012.