Mpox : le Rwanda lance la première campagne de vaccination en Afrique
La première campagne de vaccination contre le Mpox en Afrique a débuté le 17 septembre au Rwanda, où 300 personnes ont déjà été immunisées. En République démocratique du Congo, épicentre de l'épidémie, les vaccinations débuteront «la première semaine d'octobre», a indiqué le CDC-Afrique.
Le Rwanda a lancé le 17 septembre la première campagne de vaccination contre le Mpox en Afrique, ciblant notamment les populations à haut risque dans sept régions frontalières de la République démocratique du Congo (RDC), épicentre mondial de l’épidémie. Selon les autorités sanitaires rwandaises, citées par des médias locaux et internationaux, environ 300 personnes ont déjà reçu le vaccin.
Lors d’un briefing de presse le 19 septembre, un porte-parole du CDC-Afrique a annoncé le lancement d’une campagne similaire en RDC qui débutera «la première semaine d'octobre». La RDC avait annoncé le 5 septembre l’arrivée d'une première livraison de doses de vaccin contre le Mpox.
Selon le CDC-Afrique, l’agence sanitaire de l’Union africaine, le Rwanda a pu démarrer sa campagne de vaccination grâce à un don de 1 000 doses de vaccin envoyées du Nigeria. Ce dernier avait reçu, fin août, une livraison de 10 000 doses de vaccin, devenant le premier pays africain à le recevoir pour répondre à l’épidémie.
Le 13 septembre, le vaccin MVA-BN du fabricant Bavarian Nordic est devenu le premier vaccin contre le Mpox à être ajouté à la «liste de présélection» des produits «préqualifiés» de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Celle-ci s’était félicitée d’une «étape importante» dans la lutte contre la maladie, notamment sur le continent africain.
Cinq jours plus tard, le 18 septembre, le laboratoire danois a annoncé un accord avec l'Alliance du vaccin (Gavi) afin de garantir 500 000 doses à destination du continent africain, devant être livrées d'ici la fin de l'année.
21 835 cas suspects et 717 décès en RDC
La République démocratique du Congo, qui partage 217 kilomètres de frontières avec le Rwanda, est l'épicentre de l’épidémie sur le continent africain et dans le monde, avec pas moins de 21 835 cas suspects et 717 décès enregistrés depuis le début de l’année, selon le dernier décompte de l’OMS.
Selon l’OMS, le nombre de cas confirmés de Mpox en Afrique est en constante augmentation, principalement en raison des flambées en RDC, qui représentent environ 90% des cas confirmés sur le continent, soit 5 160 sur un total de 5 759.
À ce jour, pas moins de 25 237 cas suspects et confirmés et 723 décès ont été enregistrés depuis le début de l’année dans 14 pays africains, selon un décompte de l’OMS datant du 8 septembre.
Le nombre croissant de cas provoqués par la nouvelle souche de la maladie, le clade 1b, en particulier en RDC, avait conduit l’OMS à déclencher, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d'alerte.
Le changement de nom de la maladie, désormais également nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour certaines personnes.