Mpox : la Russie fournit des tests de dépistage à trois pays africains
La Russie a envoyé des tests de détection du Mpox au Burundi, au Rwanda et en Ouganda pour aider ces pays africains à affronter l'épidémie. Cinq laboratoires mobiles et deux centres scientifiques communs opèrent actuellement en Afrique.
Le Service fédéral de surveillance de la protection des droits des consommateurs et du bien-être humain (Rospotrebnadzor) a remis des tests de détection du virus Mpox aux autorités sanitaires du Burundi, du Rwanda et de l’Ouganda, pour aider ces trois pays africains à affronter l'épidémie, rapporte le 13 septembre l’agence de presse TASS citant un communiqué de Rospotrebnadzor.
«Les tests ont montré leur grande efficacité sur le terrain», s’est félicité Rospotrebnadzor, faisant savoir qu’un groupe d'épidémiologistes et de virologues russes avait participé à des travaux conjoints avec leurs confrères de ces trois pays, afin de contribuer à la lutte contre l'épidémie de Mpox.
Du 4 au 13 septembre, rapporte encore l’agence fédérale russe, plus de 100 spécialistes et médecins de ces trois pays avaient suivi par ailleurs une formation, permettant de renforcer les activités des laboratoires locaux ainsi que d'ajuster les schémas thérapeutiques et les mesures anti-épidémiques.
Selon Rospotrebnadzor, cinq laboratoires mobiles anti-épidémiques de la Fédération de Russie et deux centres scientifiques communs opèrent actuellement en Afrique.
Coopération dans 10 pays d’Afrique
Fin août, la Russie avait envoyé des tests de détection du Mpox en République démocratique du Congo (RDC), épicentre mondial de l’épidémie. Des épidémiologistes russes ont organisé, par la même occasion, une série de conférences avec leurs collègues de la RDC sur les méthodes de détection précoce du Mpox.
Selon Rospotrebnadzor, des spécialistes russes coopèrent actuellement avec 10 pays du continent, dont l'Ouganda, le Burundi, Madagascar et la République du Congo. Ils mènent des recherches conjointes avec des spécialistes africains sur les infections particulièrement dangereuses, notamment la fièvre Ebola.
À ce jour, pas moins de 25 237 cas suspects et confirmés et 723 décès ont été enregistrés depuis le début de l’année dans 14 pays africains, selon un décompte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) datant du 8 septembre.
Le nombre croissant de cas provoqués par la nouvelle souche de la maladie, le clade 1b, en particulier en RDC, avait conduit l’OMS à déclencher, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d'alerte.
Le changement de nom de la maladie, désormais également nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour certaines personnes.