Tunisie : l’agriculture et le tourisme à l’épreuve des changements climatiques

Tunisie : l’agriculture et le tourisme à l’épreuve des changements climatiques© Tunisie Numérique
Paysage aride en Tunisie (image d'illustration).
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L’économie tunisienne est confrontée à une série de défis environnementaux dus aux effets du changement climatique. Alors que ce phénomène affecte de manière directe ou indirecte de nombreux domaines d’activité, deux secteurs en particulier sont en première ligne : l’agriculture et le tourisme.

En Tunisie, l’agriculture et le tourisme, deux secteurs stratégiques pour l’économie de ce pays méditerranéen, sont confrontés à des défis majeurs liés aux conséquences des changements climatiques.

Les cris d’alarme des agriculteurs face au stress hydrique qui menace les ressources en eau et les surfaces cultivées ainsi que les coupures d’eau récurrentes signalées en juillet et en août dans les hôtels tunisiens, alors que le pays connaît cet été une saison touristique record, ont relancé un vif débat dans la presse du pays autour des répercussions du changement climatique, notamment sur ces deux secteurs clés de l’économie.

«La production agricole touchée de plein fouet», martèle le 12 août le quotidien gouvernemental La Presse, lequel, en citant une étude du ministère tunisien de l’Agriculture, avertit que, en raison des changements climatiques, la production céréalière pourrait chuter à long terme de 16 à 38%, alors que l’huile d’olive, un pilier de l’agriculture tunisienne, pourrait subir une baisse de production allant de 23 à 70%.

«Le tourisme, un pilier de l’économie tunisienne, menacé», avertit de son côté le média Tunisie numérique, qui met particulièrement l’accent sur l’érosion et l’élévation du niveau de la mer au littoral. La Tunisie, qui possède 1 400 km de côtes, est menacée par un taux d’érosion de 70 cm par an, le plus élevé du Maghreb, relève le média, soulignant que «cette situation menace de graves conséquences économiques pour un pays où le tourisme est crucial».

«État d’urgence hydrique»

«Le changement climatique et l’économie ne font pas bon ménage», récapitulait le 8 août le site African Manager, au moment où tous les médias du pays identifient certains phénomènes extrêmes comme la hausse des températures, la sécheresse et le stress hydrique en tant que menaces concrètes pour l’économie du pays.

«Il faut décréter tout de suite l’état d’urgence hydrique», a exhorté dans ce sens l’universitaire experte en changements climatiques, Raoudha Guefraj, qui a fait récemment le tour des radios tunisiennes. «La sécheresse, défi sans précédent auquel fait face la Tunisie», relève dans la foulée le magazine Réalités, alors que le média Webdo s’alarme du «niveau critique du taux de remplissage des barrages».

En effet, les médias tunisiens citent régulièrement les rapports mensuels de l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI) sur l’état des lieux des ressources. Le 12 août, les réserves des barrages tunisiens ont atteint 25,6% de leur taux moyen de remplissage, chiffre le plus bas depuis plusieurs mois. Le taux de remplissage des barrages était de l’ordre de 28,3% au 13 juillet dernier alors qu’il était de 31,5% au mois de juin.

Températures extrêmes

Les médias tunisiens citent également de manière régulière les études menées par l’Institut national de la météorologie (INM). Un rapport récent de cet organe gouvernemental avait fait état de ses projections des températures annuelles moyennes jusqu’à la fin du siècle. Ces prévisions ont montré une «nette augmentation» des températures évaluées entre 1°C et 1.8°C à l’horizon 2050 et entre 2°C et 3°C à l’horizon 2100.

Des prévisions qui affolent les médias du pays, en sachant qu’actuellement les températures maximales peuvent atteindre en Tunisie durant les mois de juillet et août les seuils de 54°C et 55°C. À l’unisson, ces médias ont appelé à des mesures gouvernementales urgentes pour faire face à ces menaces.

«L’eau au menu de la première séance de travail du nouveau gouvernement», a observé dans ce sens le portail d'information Kapitalis, en rapportant que la problématique du stress hydrique avait fait l’objet du premier conseil ministériel présidé le 9 août par Kamel Maddouri, fraîchement nommé à la tête du gouvernement par le président Kaïs Saïed.

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