Niger : le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré élevés à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre National du pays

Niger : le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré élevés à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre National du pays© X - présidence du Mali.
Le colonel Assimi Goïta du Mali, le général de brigade Abdourahamane Tiani du Niger et le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso.
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Le général et président du Niger Abdourahamane Tiani a élevé ses homologues malien et burkinabè Assimi Goïta et Ibrahim Traoré, au rang de Grand-Croix de l'Ordre national du pays, en reconnaissance de leur engagement pour l'Alliance des États du Sahel. Une nouvelle confédération devenue centrale dans le basculement régional aujourd'hui à l'œuvre.

Le 19 juillet, «le président du Niger Abdourahamane Tiani a signé deux décrets élevant à la dignité de Grand-Croix dans l’Ordre national du Niger, à titre exceptionnel, les présidents du Mali, Assimi Goïta et du Burkina Faso, Ibrahim Traoré», ont fait savoir les autorités lors du journal télévisé.

Le président du Conseil national du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a signé les deux décrets, soulignant que ces deux distinctions étaient délivrées «en reconnaissance de leur engagement ferme et inébranlable» en faveur «de la souveraineté et de la solidarité» de leurs États regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel.

Lancée comme un défi à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), l'AES a pris un nouveau tournant le 7 juillet dernier: réunis à Abuja, les trois dirigeants ont annoncé former une confédération. 

La CÉDÉAO menacée ?

Les liens entre cette dernière et les États sahéliens s’étaient détériorés en juillet 2023 après le renversement du président Mohamed Bazoum au Niger, la CÉDÉAO menaçant d’intervenir militairement et imposant des sanctions contre ce pays. Le trio militaire avait ainsi annoncé quitter la Communauté en janvier dernier, accusant celle-ci d’être inféodée à Paris, sur fond d’échec français à vaincre le jihadisme dans la zone.

En mars, ils ont annoncé la création d’une force conjointe antijihadiste. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait pourtant, en mai dernier, déclaré espérer une réconciliation.

Les sanctions de la CÉDÉAO, levées en février dernier, n’ont guère dégelé la situation diplomatique. Les craintes d'une implosion de cette organisation se font sentir.

Les tensions régionales s'accumulent, alors que dans une allocution télévisée, le capitaine Ibrahim Traoré a accusé le 11 juillet dernier la Côte d’Ivoire et le Bénin de «manigancer contre son pays». Il a notamment affirmé que le Bénin hébergeait «deux bases françaises», qui seraient un «centre des opérations des terroristes» qui frappent régulièrement le Burkina Faso.

Basculement régional

La région entière semble ainsi se recomposer. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont chassé les soldats français de leur sol et se sont tournés vers de nouveaux partenaires, notamment la Russie, la Turquie, l’Iran et la Chine, qu’ils qualifient régulièrement de «partenaires sincères». Le Niger a également provoqué le départ de la présence militaire américaine, tandis que le Mali a poussé vers la sortie la Minusma de l’ONU.

Une délégation turque emmenée par le ministre des Affaires Etrangères Hakan Fidan était d'ailleurs au Niger le 17 juillet, pour renforcer la coopération militaire avec ce pays. Il était accompagné des ministres de la Défense et de l'Énergie et du chef des renseignements. Ils ont été reçus par le général Abdourahamane Tiani.

Dans le même temps, le retrait occidental s'accentue, alors que l'Allemagne a annoncé le 6 juillet cesser d'exploiter sa base de transport aérien au Niger, et retirer ses soldats d'ici le 31 août et la fin de sa coopération militaire avec Niamey.

«Il n'était pas possible de continuer car la fiabilité qui existait auparavant n'était plus là», s'est plainte la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, le 16 juillet dernier en Côte d'Ivoire. 

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