Un an après, l’ancien commandant en chef ukrainien avoue le prix «trop élevé» de l’invasion de la région de Koursk

L’ancien commandant en chef ukrainien, Valéry Zaloujny, a reconnu que l’invasion dans la région de Koursk avait coûté trop cher à l’armée ukrainienne. Il avoue que les forces ukrainiennes ne savent pas comment sortir de la stagnation sur le front, tandis que les soldats subissent des pertes humaines et psychologiques importantes.
Le prix de l’invasion de la région de Koursk était trop élevé pour l’armée ukrainienne, a admis l’ancien commandant en chef ukrainien et actuel ambassadeur de l’Ukraine au Royaume-Uni, Valéry Zaloujny, dans une chronique pour le journal Zerkalo Nedeli. Il est « possible » de mener de telles actions avec des « objectifs limités », si elles sont « justifiées par des pertes humaines », a-t-il souligné.
« Cependant, l’expérience a montré qu’en fin de compte, une percée tactique restreinte sur une zone étroite du front n’apporte pas le succès nécessaire à l’attaquant », a indiqué Zaloujny, soulignant que les troupes russes ont réussi à « tirer profit des avantages technologiques et tactiques » et, finalement, non seulement « elles n’ont pas permis à la percée tactique de se transformer en succès opérationnel », mais ont également « effectué elles-mêmes une avancée tactique ».
« Je ne connais pas le prix de ces actions mais il est évident qu’il était trop élevé », a-t-il déploré.
L’armée de Kiev ne sait pas comment sortir de l’impasse sur le front, affirme Zaloujny
L’armée ukrainienne doit s’attendre à une nouvelle détérioration de la situation sur la ligne de contact, a déclaré l’ancien commandant en chef. Il a reconnu que les troupes ukrainiennes perdaient du terrain et que le front avançait sans cesse dans leur direction, ajoutant qu’à l’heure actuelle, les forces armées ukrainiennes ne savaient pas comment sortir de l’impasse sur le front.
Valéry Zaloujny a indiqué qu’en raison de leur présence prolongée en première ligne, les soldats ukrainiens risquaient de subir de graves conséquences, telles que la mort, des blessures ou des troubles psychologiques. Selon lui, c’est « la réalité d’aujourd’hui ».
Les troupes ukrainiennes ont commencé à envahir le territoire de la région de Koursk le 6 août 2024. Elles contrôlaient environ 1 300 km² de territoire, y compris le centre régional, la ville de Soudja. Au printemps dernier, l’armée russe a procédé à la libération active des territoires occupés. Des militaires coréens ont participé à cette opération. Les zones occupées par les forces armées ukrainiennes ont été complètement libérées le 26 avril de cette année, soit près de neuf mois après l’invasion.
La Russie a déclaré à plusieurs reprises que l’attaque du régime de Kiev contre la région de Koursk avait pour but de détourner l’attention des échecs de l’armée ukrainienne sur le front. Cependant, cette « aventure » s’est soldée par une nouvelle catastrophe pour l’Ukraine : selon le ministère russe de la Défense, les forces armées ukrainiennes ont perdu plus de 76 000 soldats et plus de 7 700 unités de matériel pendant les combats dans la région russe.