«Une énième campagne sale politisée» : la diplomatie russe dément des informations publiées par Axios

Dans un communiqué publié ce 13 juillet, le ministère russe des Affaires étrangères a démenti des affirmations du média américain Axios selon lesquelles Vladimir Poutine aurait enjoint Téhéran à accepter un accord avec Washington en renonçant à tout enrichissement d’uranium.
« Nous appelons les médias mondiaux responsables à s’appuyer sur des sources d’information officielles, à entrer dans les détails et à ne pas diffuser de fausses informations » : dans un communiqué publié ce 13 juillet sur son site internet et les réseaux sociaux, le ministère russe des Affaires étrangères a démenti des informations parues la veille sur un site américain.
« Les médias occidentaux ne cessent de révéler clairement leur véritable nature : ils ne sont qu’un outil entre les mains des élites politiques, des services de renseignement et de ce qu’on appelle l’État profond, qui n’hésitent pas à utiliser tous les moyens, y compris les provocations directes et la création de fausses informations », a accusé la diplomatie russe.
Dans un article paru le 12 juillet, citant des responsables européens et un Israélien, le site Axios affirmait ainsi que la Russie a « encouragé les Iraniens à accepter un "enrichissement zéro" » et que le président russe Vladimir Poutine aurait « également exprimé cette position lors d’appels la semaine dernière avec Trump et le président français Emmanuel Macron ».
« Basé à Arlington, de l’autre côté du fleuve Potomac depuis Washington, auprès du Pentagone, du siège de la CIA et d’innombrables think tanks. Nous ne pouvons que tenter de deviner qui était le commanditaire cette fois-ci », a taclé le ministère russe, accusant Axios d’avoir « souvent » été « utilisé pour diffuser de la désinformation ciblée ». À ses yeux, cet article « semble être une énième campagne sale politisée, organisée pour accentuer les tensions autour du programme nucléaire iranien ».
Une position russe « bien connue »
Dans son communiqué, mettant en avant une position « bien connue », la diplomatie russe a réitéré que Moscou a « toujours insisté sur la nécessité de résoudre la crise liée au programme nucléaire iranien exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques », ainsi qu’exprimé sa « volonté de contribuer à la recherche de solutions mutuellement acceptables ». Plusieurs liens, « à l’intention de ces "journalistes" », renvoyant vers divers communiqués de la présidence et de la diplomatie russes, ont été inclus dans ce document.
Parmi ceux-ci, notamment, figure le communiqué du Kremlin en date du 13 juin et publié à la suite des échanges téléphoniques entre les président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezechkian, ainsi qu’avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Dans ce document, comme dans les autres, la partie russe plaide pour le recours exclusif à la voie diplomatique, condamne les frappes américaines et israéliennes, et propose sa médiation.
« Il a été souligné qu'il était crucial de respecter le droit légitime de Téhéran à développer une technologie nucléaire pacifique et de continuer à remplir ses obligations au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, notamment en coopérant avec l'AIEA », peut-on notamment lire dans un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, paru après l’entretien téléphonique entre les présidents russe et français, le 1er juillet.
L’agence onusienne n’a par ailleurs pas été épargnée par les critiques russes, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse à Rio de Janeiro où se tenait le sommet annuel des BRICS, avait pointé du doigt les évaluations de l’Agence international de l’énergie atomique « considérées comme ambiguës », et « publiées et présentées quelques jours seulement avant la récente escalade ».