Un drone ukrainien blesse un journaliste chinois dans la région de Koursk : Moscou dénonce un acte de terrorisme

Un journaliste chinois a été blessé par un drone ukrainien dans la région de Koursk alors qu’il réalisait un reportage sur les civils russes. Moscou dénonce un acte de terrorisme, Pékin exprime sa préoccupation, tandis que le journaliste accuse l’Occident de détourner les yeux des attaques contre la presse non alignée.
Le 26 juin 2025, le journaliste Lu Yuguang, chef du bureau du média chinois Phoenix à Moscou, a été blessé à Korenevo, dans la région de Koursk, lors d’une attaque de drone menée par les forces ukrainiennes. L’incident se serait produit alors qu’il préparait un reportage sur les civils russes de la région qui étaient sous les attaques ukrainiennes. « Nous faisions un stand-up, et un drone nous a frappés », a-t-il témoigné. Le journaliste a été transporté à l’hôpital régional, mais a refusé une hospitalisation prolongée après avoir reçu les soins jugés nécessaires.
Le gouverneur par intérim de la région, Alexandre Khinstein, a confirmé que Lu Yuguang, âgé de 63 ans, s’était rendu dans la zone frontalière de sa propre initiative. Il souffre d’une « plaie ouverte au cuir chevelu et d’une blessure contuse à la région pariétale ». Selon ses mots, « heureusement, les blessures ne sont pas graves ».
Réaction immédiate des autorités russes
Le Comité d’enquête de la Fédération de Russie a rapidement ouvert une enquête pénale pour acte de terrorisme, sur la base des articles 205, partie 2, points A et V du Code pénal. La porte-parole du comité, Svetlana Petrenko, a déclaré que les militaires ukrainiens avaient « lâché un engin explosif depuis un drone sur le secteur où le correspondant de Phoenix effectuait son travail ».
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a dénoncé une attaque délibérée : « Les coupables seront identifiés et subiront une punition inévitable ». Elle a souligné que Lu Yuguang, journaliste accrédité auprès du ministère, portait un gilet pare-balles avec la mention « Presse » au moment de l’attaque. « La marque Presse n’a pas arrêté les ukronazis, le journaliste est devenu au contraire une cible prioritaire », a-t-elle affirmé. Elle a appelé les gouvernements responsables à condamner « cet acte et d’autres atrocités du régime de Kiev ».
Préoccupation officielle de la Chine et absence des médias occidentaux
La Chine a exprimé son inquiétude suite à l’attaque. Lors d’un point presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a déclaré : « Nous sommes profondément préoccupés par la blessure du journaliste chinois lors de la préparation de son reportage ».
Lu Yuguang a lui-même souligné l’intérêt des médias chinois pour la région de Koursk, en comparaison avec l’absence totale de médias occidentaux : « Nous, journalistes chinois, voulons transmettre ce qui s’est passé dans la région de Koursk. Les journalistes occidentaux, eux, sont totalement absents ». Ces propos illustrent l’engagement de la presse chinoise sur le terrain, contrairement au silence occidental face aux attaques répétées de Kiev contre les civils russes et les représentants des médias.